vendredi 17 avril 2015

Les herbes folles


Doucement, autour de moi,
La paix, la joie et le savoir s'élèvent
Et me transmettent tout l'art
Et toute l'argumentation de la terre,
Et je sais que la main de Dieu
Est la sœur aînée de la mienne,
Et je sais que l'esprit de Dieu,
Est le frère du mien,
Et que tous les hommes, de toutes les époques
Sont aussi mes frères...
Et l'amour mes sœurs, mes amantes,
Et que l'amour est la nef de la création;
Et les feuilles mortes
Qui s'étiolent dans les près
N'ont pas de limites.
Comme les fourmis brunes
Dans les petits interstices
Qui les séparent,
Et les croûtes de mousse sur la clôture,
Et les pierres amassées,
Et les sureaux, les aromates,
Et les herbes folles.
Walt Whitman

1 commentaire:

  1. Seuls les poètes peuvent parler de l'illimité et de l'union de toute chose...
    Walt Whitman le fait très bien...
    J'aime beaucoup ce poème...

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