De la douleur à la douceur, il y a un trait de plume qui dessine une frontière imperceptible entre la jour et la nuit, l'ailleurs et l'ici; c'est une équation crépusculaire où le cœur se perd.
De la douleur à la douceur, il y a le goût salé des larmes dans lequel on retrouve l'océan et avec lui, quand le sommeil vient enfin, reviennent aussi le vent et les embruns, le frêle esquif du rêve et l'horizon ouvert.
De la douleur à la douceur, il y a ton nom que je murmure parfois en tendant la main dans le noir, avant de m'éveiller tout à fait en tombant dans un vide caressant, soudain violent.
De la douleur à la douceur, il y a la blancheur du matin derrière les volets, et la montagne au loin qui commence à luire tandis que les arbres échangent des saluts odorants pour accueillir le nouveau jour qui point, insolent.
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