La poésie est ce sang lumineux qui coule dans les veines de l'Être. Il n'y aurait rien sans la gratuité irrémédiable de la caresse de l'air, du chant insouciant des oiseaux, des jeux des enfants. C'est à cette source que boivent les amants quand ils se perdent l'un dans l'autre. C'est là, mon ami, que se trouve le seul remède à la pesanteur de la nuit, à l'insoutenable difficulté parfois de vivre.
On ne sait pas ce qu'est la poésie. On sait juste que c'est donner son sang aux anges qui passent.
RépondreEffacerC. Bobin
Ou peut-on dire aussi que la poésie surgirait de la rencontre et de l’union très amoureuse entre le grand souffle mystérieux de l’ange et le souffle ténu du poète émerveillé, presque incrédule ?
RépondreEffacerUne œuvre à deux, en somme...
Amezeg
On peut... :-)
RépondreEffacerOui, oui ! Le poète, s'il est bien poète, est toujours à la fois émerveillé et incrédule. Curieusement, en donnant son sang aux anges qui passent, c'est lui qui est à chaque fois transfusé d'une nouvelle vie.
RépondreEffacerOui, Jean :-)
RépondreEffacerDans chaque goutte de silence que tu peux boire,
Et savourer, juste le temps d’aimer,
Se cache et se révèle la poésie entière
Que tout ton bruit ne sait trouver.
C’est sans doute ainsi qu’elle est transfusée,
Cette vie que gardent les anges,
Cette Présence étrange
Que le bruit ne sait discerner.
Amezeg
Merci ! Oui, c'est bien cela... que le bruit ne saurait discerner. :-)
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