(Entre toi et moi, suite...)
L'enfant du silence dort profondément entre toi et moi. Ta présence, quelque part dans cet univers, le rassure; ton absence, presque tangible entre nous, exaspère quelque chose qui n'a pas de nom et se cherche rageusement. Quand l'enfant gémit et s'agite un peu, je caresse tendrement son front et j'interroge doucement ses rêves avant de les libérer. Ils s'envolent alors dans un grand bruissement d'ailes qui brassent le temps et, comme un troupeau d'oie sauvages aiguillonnées par la promesse d'un nouveau printemps au-delà de l'horizon, ils disparaissent bientôt de ma vue. Je reste seul et tranquille dans cette vacance qui recueillera la rosée de ton sourire quand l'enfant, enfin, se réveillera.
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