dimanche 6 octobre 2019

Poème fétiche


J’aime les mots comme les talons hauts
Ceux qui font comme les gouttes d’eau
Sur les toits de tôle des dimanches après-midis
Aussi, ceux qui font comme des bruits de clous
Dans les greniers de mes tabous
Trouant l’hymen de l’espace des non-dits.

J’aime les mots séminaux
Œufs et yeux de serpents
Habillant le monde dorénavant devenu sensible
De leurs peaux et rivières
Entraînant les géométries invisibles de la pensée
Dans leurs mues, leurs robes, leurs arômes et leurs dentelles.

Les mots sont les végétaux ophidiens
De la culture exposée aux œuvres des menstrues.

Lug Lavallée

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