mardi 15 octobre 2019
Fragments d'un pays incertain
Aussi près
Aux cyprès
Au ventre troué des routes des camionneurs
Mais aussi près
Que les feuillages le savent
Que le végétal décharge ses synapses
Sur les tambours éteints de la mémoire
Aussi près
Des morts que des vivants,
Franchissant dans une marche silencieuse
La déchirure
La mince pellicule
Du virtuel, du réel ou du mortel?
Maintenant prêt
Au seuil de toutes ces voix parties en pèlerinage,
Laissant leurs oiseaux picorer les pensées.
Dans les hautbois des os, la forêt y répand son haleine rosée
Et le vent vainc les résistances de l’ancienne route du sang.
Enveloppé dans la verte bruine de ce pays incertain
On en oublie ce qui se consume dans le feu des urgences.
Et il semble que les morts et vivants se désaltèrent d’une aube nouvelle.
Lug Lavallée
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