mardi 9 juillet 2019
Nuit d'exil
L’exil
Nous allège de tout
Il nous déshabille entièrement
Il commence par effacer nos noms
Avant de camoufler nos âges
De zébrer nos réminiscences
Et d’incendier nos racines
L’exil
Il engloutie la mémoire
Et nous expose à l’errance
Il nous dévie de nos voies
Nous détourne de nos liens
Nous absente de nos lieux
Et de nous-mêmes
Au bout de soi
Que reste-t-il ?
Un déraciné qui se ressaisit
Comme dans un rêve
Quel est ton nom ?
Moi ?
Eeuh !
Je suis celui qui renaît de ces cendres
Je retrouve mon nom et habille mon âge
Je suis celui qui reprend son souffle
celui qui reprend vie
J’arrive
Je suis celui qui prend pays
Celui qui choisit sa maison et ses voisins
Je suis celui qui rentre dans sa marche
Épouse son pas et se recommence
Sans cesse
Je suis le libéré.
Jeanne-Marie Rugira - Décembre 2014
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Merci Jean
RépondreEffacerToi le frère de démarche qui se reconnait dans mes mots comme je me reconnais dans les siens...