J'entre à petits pas dans la vacance de l'instant, où rien ne m'attend ni ne presse. Il n'est rien là à faire ou à dire, ni même à penser ou à voir. Je me fais touriste de l'essentiel et me réjouis de ma bonne fortune : je n'ai que du temps à perdre, c'est-à-dire à rendre à sa gratuité première. Bon temps ou mauvais temps, je le dilapide donc avec bonheur et je m'en vais allègrement battre la campagne où je me ferai, l'espace d'un moment, semeur d'éternité.
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