Le silence approche à pas de loup dans la nuit. Il se fraye un chemin patient au travers de la forêt de mes pensées. Il évite d'un pas léger les sables mouvants de la certitude et les marais du désespoir. Il ne se laisse pas saisir par les circonvolutions cérébrales de ceux qui savent. Je l'attends comme une jeune fille espère son premier baiser, le cœur ardent, pressentant la flamme qui l'incendiera. Quand enfin viendra le matin, il me dévorera tout cru, ne laissant de moi que cendres, souvenirs d'un feu de joie.
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