Ni le silence de la neige
ni le froissement du papier
ni le soleil de glace
ni le balbutiement de mes rêves
n'étoufferont cette présence brûlante
rodant jour et nuit
dans cette demeure
qui fût tienne
fenêtres ouvertes
portes battantes
envolée d'outardes
retour d'hirondelles
il n'y a pas d'échappée
il n'y a pas de départ
d'Au revoir ni d'abandon
seule ta présence
maîtresse des lieux
comme un grand feu
qui rend fiévreux
je t'entends marcher
dans mes nuits
le jour tu voles
d'une pièce à l'autre
lorsque je sors
tu m'enveloppes de ton aura
je n'ai plus besoin de penser
de prier ni de désirer
tu es là
tu me suis
je te suis
nous sommes deux
ou peut-être une seule
et même âme
mon geste prolonge le tien
mon pas trace ta route
un seul regard nous anime
la même soif
la même faim
le même vertige
du dedans au dehors
du dehors au dedans
Épousailles
Cygne blanc
Quel beau poème, on a envie de disparaître dans cette évhémérisation de l'autre soie!
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