Réponse de Hector St Denys-Garneau à la lettre d'Anne Hébert
Votre lettre parcourant cet océan
de forêt enneigée...
enfin!
Encore toute frissonnante de votre main
celle que vous me tendiez
à la traversée du torrent
de nos jeux d'enfant
Je vous y précédais
puis
vous cédais le pas
nos pieds feutrés de mousse
nous entraînaient vers la clairière
où noyés de soleil
nous brûlions nos ailes de cire
bras tendus vers l'azur
engloutis sous nos rires
au fond de mon âpre solitude
nourrie du dépouillement des heures
vous êtes plus présente que jamais
Chère Anne
dans cette chambre secrète
aux murs tendus de vos prunelles
pareilles à leur pure image d'eau
je peins
d'un geste parfait
votre corps de baigneuse ensoleillée
hors d'atteinte du temps
je vous garde ainsi comme
un trésor au fond des mers
j'ai lâché les amarres
sans appui je repose
dans cette chambre d'eau
où je vous attends...
Votre Hector
Cygne blanc
Chère Cygne Blanc. Cela pourrait être une bonne idée de spectacle à deux voix...
RépondreEffacerTout à fait mon Cousin:"Imagine à loisir un bel amour lointain/ Ses mains légères en route vers toi"A.Hébert
EffacerDu fond des mers, tu écouteras la continuité de mon aspiration vers toi entre chaque ressac, ma cousine du côté des vivants!
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