Il
n’est plus rien là pour moi, que la lumière du jour que je bois comme je buvais
à tes lèvres. Elle a désormais un goût de larmes océanes qui ne cessent de
laver mon cœur au rythme des marées de l’âme. Il n’y a plus rien là pour moi
puisque tu n’y es pas. De toi, je ne garde que le tremblement des feuilles au
moment de dire « au revoir », quand l’air rougeoie sous la caresse de
l’automne. Il n’y a plus rien là pour moi qu’une mention « inconnue à
l’adresse indiquée » sur la lettre d’amour que j’avais écrit avec toi à la
vie. Alors, je m’en vais en tournant résolument le dos aux années mortes pour
reprendre mon bâton de pèlerin. Quelque part, tu m’attends. Quand et sous
quelle forme te retrouverai-je ?
"La vie atteint sa plénitude à l'instant où les choses semblent avoir perdu leur signification"(Hermann Hesse)
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