Après un grand amour, c'est comme après la mort pour ceux qui en réchappent : on s'étonne du temps qui reste. On ne veut plus l'occuper, ce temps. Comme ceux qui reviennent des blanches autoroutes d'un coma, on garde au fond de l'âme la douceur irradiée du grand amour. Elle tient lieu désormais de volonté et de désir. Elle tient lieu d'avenir.
Christian Bobin
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