La nuit tourne
sur elle-même.
la noirceur tourne
sur l'axe de mes yeux.
Je ne suis pas responsable
des dunes de sable qui
lentement s'amassent
autour du lit.
cette femme près de moi
est un oasis.
sous l'ombre de sa chair
coule la seule eau potable.
je ne suis pas responsable
du désert qui lentement
doucement
dangereusement
s'amuse autour du
lit.
Je ne suis pas responsable
de l'air qui se
solidifie
dans mes narines,
de ma réflexion qui se
défait
dans le miroir de la
chambre de bain.
La nuit tourne
sur elle-même
comme un carrousel.
les chevaux sont
morts mais continuent
de courir
traînant leurs cavaliers
derrière eux comme
des nuages de poussière.
Je ne suis pas la réponse.
je suis la question.
je suis le coup de poing
d'interrogation.
cette femme près de moi
est lacérée de virgules.
Je lèche ses plaies.
elle lèche les miennes.
Patrice Desbiens
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