Il n'est qu'un jour et qu'une nuit, toujours recommencés depuis le début de l'éternité. Ils ne semblent multiples que parce que nous en sommes absents, nous tenant au bord du gouffre qu'ils dessinent comme un équilibriste sur son fil contemplant la chute vertigineuse dans laquelle il s'abolira tôt ou tard. Pourtant, quand tu poses tes lèvres sur les miennes, c'est toujours le matin et quand tu te détournes de moi, le crépuscule revient. Quand tu danses devant moi sans voiles, il est midi et quand je te cherche partout sans te trouver, je me perds dans mon propre minuit. Quoi, que dis-tu mon Aimée ? Ah ! Je devrais me taire au lieu de livrer ainsi nos secrets en place publique. Mais tu le sais bien : mes mots sont le chiffon rouge que j'agite devant le taureau du silence.
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