Je suis l’aube et ce qui arrive dans un coin, sur la terre, et ce qui n’arrive pas, l’imaginé, quelques phrases et tout se met à scintiller, la maladie, la mort prochaine d'un ami, les décombres, je suis l’aube et l‘assis, l’accueil de ce qui est, hors de moi, et trouve un écho, en moi, la fraternité des heures, je recueille ce qui fuit, ce qui tombe, goutte à goutte, l’allongement des ombres, je suis la poussière lumineuse d’un pas, le sable humide, le souffle rocailleux de ce que j’abandonne, je suis, c’est un détail, une écharde, une pointe au bout du regard, la douceur rugueuse d’une main, foudroyés.
Jean-Marc Lefebvre
Aucun commentaire:
Publier un commentaire