Sourire, regard divin enfantant les eaux dormantes.
Le sourire est à la source de l’union des contraires qui dans leurs extrémités s’embrasent aux commissures des lèvres pour entreprendre sur cette barque lunaire le plus beau voyage dans l’haleine, feu et eau réconciliés, la brume éthérée du soleil ouvrant sa porte au cœur renouvelé des amoureux apatrides, mais combien libres dans le paradis retrouvé du présent.
Le sourire, c’est Yggdrasil, l’arbre des origines où viennent se percher mésanges, colibris, aigles et phénix ainsi que tous ceux qui ont déjà parlé la langue des oiseaux.
Le sourire est la seule politique que j’admette ; celle de l’unité qui a fait dire, un jour, au jeune Rimbaud, extasié dans la chevelure estivale de Gaia : « Je est un autre ».
Le sourire, c’est l’alchimie précipitant l’éclosion des perles de feu; moments magiques des crépuscules où les canyons ouvrent leurs secrètes opales.
Le sourire, dépôt de nos peaux angéliques.
Oui, le sourire est un regard divin révélant les frissons des eaux dormantes. Chacune des semences qu’il dépose ajoute à nos jours un peu plus de ce ciel que respire Yggdrasil.
Que cherchent donc l’enfant dans le sourire du vieillard et le vieillard dans le sourire de l’enfant sinon la commune certitude de l’éternité?
Lug Lavallée
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