À la fenêtre un violon
celui de l'Archange
l'Archange de la Destinée
celle qu'il met à tes pieds
en franchiras-tu le seuil
seul ton nom nous le révèle
ton nom verbe d'amour
d'aimer tu seras
au loin l'appel comme
fumée brume voile linceul
linceul du vivant
il le porte jusqu'aux nues
ton nom
il n'a du danger que la rumeur
qui le soulève d'un bond
vers un malheur imaginé
à la fenêtre un violon
de mon lit
un ciel violé
d'anges en gigognes
j'entends Proust
appeler sa chère Céleste
les mains posées sur lui
aux regards des anges
chastes témoins
revêtant de leurs manteaux
ce voyageur retenu
plume dans le cœur
il dévoile leurs envies
les plus criantes
leurs lucides ardeurs
vivre aimer mourir
ces derniers dans un état
que l'on ne pourrait atteindre
sans mourir et renaître
et mourir de nouveau
vivre par procuration
en l'être aimé aimant
mourir plutôt pour
une conscience
de l'Autre
par la fenêtre
l'Appel
le Nommé
ton Nom
Verbe d'Amour
Cygne blanc
À la hauteur de la destinée promulguée par l'Archange intérieur nous sommes atteints des vertiges de la surdité, mais toujours l'Amour ressuscite les cordes de nos vocables. Lug x
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