Un après midi d'août
cette chaleur torride
comme j'aime
rien ne bouge ou presque
nue sous ma robe de coton
je retourne à l'état premier
dans l'incubateur du monde
un peu plus et je sucerais mon pouce
évoquant ma mère Dieu vous
je me laisse guidée
flottant dans la chaleur tangible
lourde voilure étale
en aveugle
je vous appelle
entendez-vous
le stridulement des insectes
dans l'immobile été
il scie les barreaux
de mon berceau
il tête mon enfance de miel
et de sauterelles
essaim d'orage sur les grands foins
on cuit l’œuf au nid de l'aigle
je vous appelle
battements d'ailes
l'oiseau foudroyé
choit à mes pieds
pluie chaude
de plumes de sang
mon corps maculé a
votre odeur de souffre
de chair brûlée
dans la fournaise du monde
la terre cuit
au nid solaire
Cygne blanc
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