vendredi 9 décembre 2016

Dissolution de la personnalité

In reality there is no person, only the watcher
identifying himself with the 'I' and the 'mine'.
When you know you're neither body nor mind
you will not be swayed by them.
The dissolution of the personality is followed always by
a sense of great relief, as if a heavy burden has fallen off.


Sri Nisargadatta.


En réalité il n'y pas de personne, seulement l'observateur
qui s'identifie avec le "je" et le "mien".
Quand vous saurez que vous n'êtes ni le corps ni le mental
vous ne serez plus influencé par ceux-ci.
La dissolution de la personnalité est toujours suivie par
une impression de grand soulagement, comme si un lourd fardeau était retiré.

Ma traduction

12 commentaires:

  1. Hum...j'ai vraiment beaucoup de mal avec cette notion de "dissolution de la personnalité"...

    S'en désidentifier, s'en détacher...réaliser que notre vraie identité n'est pas là, qu'elle est dans "l'observateur"?...oui, bien sûr... mais la dissoudre !!????
    Il faudrait qu'on m'explique comment on fait pour fonctionner au quotidien , une fois que la personnalité est "dissoute"...
    Par chance, on n'y arrive rarement...;-), le seul moment où ça arrivera pour de bon, c'est au moment de notre mort, mais là, nous vivrons sous d'autres cieux et nous n'en aurons plus besoin...

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. l n'y a pas d'explication à donner. Le mieux serait de poser la question à Sri Nisargadatta mais il n'est plus là pour répondre. Il faut donc trouver un autre éveillé à questionner là-dessus. Il y en a suffisamment pour que ta question trouve réponse si tu le veux vraiment... :-)

      Ce que je peux dire à partir de ma petite compréhension, c'est que la dissolution se fait toute seule à partir d'un certain point quand on comprend à quel point la vie mentale - par exemple tout ce qu'on se raconte à propos de notre histoire personnelle, de qui nous sommes et de qui sont les autres... - est une fiction. Alors, au lieu d'être pris dans la structure de la personnalité, on goûte à l'espace ouvert, indéfini. Cela n'empêche en aucun cas de fonctionner dans le monde car le corps et le mental ont leur pleine autonomie, mais disons que cela ne revêt plus aucune importance pour qui que ce soit, puisqu'il n'y a "personne". Il s'agit en effet, nous disent de nombreuses tradition, de "mourir avant de mourir" car quand viendra la mort physique, on y touchera en effet mais alors il sera trop tard pour goûter consciemment de cette liberté et de la joie qui va avec.

      Par malchance, je dirais pour ma part, on y arrive en effet bien rarement tant on est occupé à fuir notre véritable nature. Plutôt que de chercher des explications à ce sujet, le mieux est encore de s'asseoir en silence et de méditer, d'inviter la vacuité. Cela renforce les chances d'avoir cet heureux accident libérateur... :-)

      Effacer
    2. Ah , mais...je ne demandais pas d'explication...j'en donnais ! ;-)

      On est d'accord là-dessus : l'"accident libérateur", c'est le moment où tu te désidentifies du corps, du mental, et où tu touches à "autre chose" de plus ouvert et de plus unifié...mais à ce moment-là ,la personnalité n'est pas dissoute, elle est vue pour ce qu'elle est : un instrument temporaire, qui ne subsistera pas au-delà de cette existence.

      Mais cet instrument, tant qu'on est vivant, est UTILE.
      C'est comme un pianiste avec son piano : il est bête de croire que c'est le piano qui fait seul la musique, c'est bien sûr le pianiste (invisible) qui "joue"...

      Mais un pianiste sans piano...ne peut plus rien faire !

      Dissoudre (ou casser) le piano, n'est donc pas le but...mais savoir que l'important, c'est le pianiste et que c'est de lui que naît la musique, c'est là la prise de conscience à faire.

      Après, on peut aussi s'occuper du piano-corps-mental et le garder en bon état, en reconnaissant que, même s'il n'est pas essentiel et qu'un jour on pourra en changer, il est important quand même... :-)

      Effacer
    3. Il me semble pourtant que tu disais : "Il faudrait qu'on m'explique...". :-)

      Encore une fois, il me semble qu'on est assez d'accord sur le fond mais qu'on a une discussion portant sur le vocabulaire. Ici il s'agit de s'entendre sur ce qu'on entend par "personnalité". Je crois, pour ce que je comprends de l'enseignement de Nisargadatta, qu'il parle simplement de la fiction qui fait que le piano corps-mental se croit séparé du reste (dont du pianiste), doté d'une histoire propre qui le rend très spécial. Je ne suis pas sur que cette fiction soit très utile. Mais je n'argumenterai pas pour Nisargadatta, qui n'aurait pas argumenté lui-même : il explique très bien de quoi il retourne dans de nombreux livres...

      Effacer
    4. Ah...alors, s'il s'agit de dissoudre le "sentiment de séparation", c'est différent...
      Dans ce cas, y'a "dix solutions"...:-)

      Et on arrête cette controverse à "dix sous"...sur la "personne alitée" qui, de toute façon, est déjà bien faible... :-))

      Effacer
    5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

      Effacer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Désolée...mais mes messages continuent à s'afficher régulièrement en "double"...

      Effacer
    2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

      Effacer
    3. Pour continuer la réflexion, j'ai publié aujourd'hui un texte sur le rapport Ego-Personnalité et Observateur... :-)
      C'est ICI :
      http://lefildariane1234.blogspot.fr/2016/12/encore-lego.html

      Effacer
    4. Pour continuer la réflexion, j'ai publié aujourd'hui un texte sur le rapport Ego-Personnalité et Observateur... :-)
      C'est ICI :
      http://lefildariane1234.blogspot.fr/2016/12/encore-lego.html

      Effacer
    5. Merci, c'est très intéressant. Je crois que Nisargadatta comprend l'ego exactement comme Arnaud Desjardins : comme une identification au personnage que nous sommes... et ne propose rien de moins que la dissolution du personnage.

      Effacer