Il est des nuits
de sueurs torrides
où je ne sais si
ce sont mes draps ou ma peau qui
m’enveloppent
de la plante des pieds à la racine
des cheveux
je nage
dans cette eau qui sourd de mes pores
je brasse
j'embrasse
crawle au creux de ma couche
je bois ma soif
désertée
au cœur d'un voyage
aride
je plonge comme un rapace
repère quelques os
au ravin de mes reins
je tords et retords
mon corps lessivé
je compte à rebours mes côtes
m'agrippe à mes épaules frêles
voiliers sans voile
pendant que mes jambes
rament la vacuité
des heures
il est des nuits
de sueurs torrides
où mes draps
détrempés d'amertume
m’entraînent au fond
d'un abîme
je coule coule
cesse de me débattre
le jour point salvateur
mon radeau dérive
dans le matin blême
il est des jours...
Cygne blanc
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