Il y en a qui sont nés pour ne jamais sortir du ventre de leur mère ou de leurs certitudes. Il y en a d’autres qui sont exposés aux éléments dès la première heure de leur existence. On les reconnait à ceci, qu’ils ont pour tout un appétit féroce. Ils lancent dans le fourneau de leur vie, toutes les belles bûches rondes de leurs désirs, bûches de bouleau avec l’écorce qui s’enflamme. Bûches d’orme au fibres si serrées que jamais nulle hache ne put les fendre. Il y en a qui sont nés pour ne jamais s’arrêter, de manier la foudre et les éclairs, les larmes et le sang, les orages et le vent, et de faire le désespoir de ceux qui les aiment.
Gérald Godin
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