Voici l'âne atone tant il trouve la vie monotone. Son ami l'Anatole n'arrive plus à le faire rire, et même la plus jolie des anatomies le laisse indifférent. Finira-t-il anachorète ? Non, car l'âne a sa logique qui n'est pas la notre. Mais voilà donc qu'il est sans voix à force de crier "vive l'âne Archie !". Ô âne aphone, garde-toi de l'anathème !
Les ânes travaillent trop, c'est bien connu...et ils ont le droit à un peu de repos...poétique.
RépondreEffacerMême les ânes archi-mystiques... ;-)
:-)))
EffacerOn ne peut, hélas !, soulager sa peine de monotonie en chevauchant l’âne Al Jezik, comme le savait le sage Nasrudin...
RépondreEffacerAmezeg :-)
En effet, il ne reste qu'à envoyer cet âne au Mali où il trouvera peut-être du secours auprès de l'âne à Lyse... ;-)
EffacerC’est ça ! Et cet "âne au Mali" que j’avais supprimé de la fin du premier jet de mon commentaire, dans le souci peut-être de ne pas trop charger le baudet..., me suggère fortement qu’Einstein dit vrai : c’est une illusion de nous envisager totalement séparés... ;-))
RépondreEffacerAmezeg
Quant à l'âne à Lyse, et pour tout te dire, Jean, le premier jet de mon commentaire "non allégé" précisait que l’âne au Mali se disait à lui-même : « Nicht raus, sondern durch ! » (ne pas tenter de fuir mais plonger dans l’épreuve), fameuse injonction reçue en rêve par une patiente de Jung qui voulait sortir d’une fosse d’eau bouillante (si ma mémoire est bonne...) tandis que Jung, dans le rêve, l’y faisait replonger entièrement...
EffacerAmezeg
Ah oui...et voilà, comment, proprement ébouillanté, "l'âne à l'eau gît..." :-))
RépondreEffacerFranchement, conseiller le bain d'eau chaude...en pleine canicule estivale ...
A quoi penses-tu , Amezeg !? ;-)
Eh bien, ta judicieuse remarque, ô Licorne rieuse, me fait penser au petit test du cendrier contenant des débris enflammés que Jung faisait parfois malicieusement passer à ses amis ou à ses patients :
RépondreEffacer« Jung possédait un petit mortier ancien en bronze brillant qu'il utilisait comme cendrier. Il arrivait souvent qu'une allumette encore enflammée mît le feu aux détritus divers qui pouvaient se trouver dans le cendrier. Quiconque, plein de zèle, cherchait à l’éteindre se voyait remis à sa place, soit ironiquement, soit sérieusement. « Don't interfère!» Jung avait deviné son caractère, car le jeu des allumettes enflammées était un test imaginé par lui dont il se servait pour mettre l'un ou l'autre de ses amis ou de ses patients à l'épreuve. » – "C.G.Jung et la voie des profondeurs", chapitre Souvenirs des dernières années de C.G.Jung, Éditions la Fontaine de Pierre
Il nous faudrait sans doute savoir parfois laisser les choses se dérouler sans interférer, aussi brûlantes et hors- saison puissent-elles nous sembler, aussi dérangeantes puissent-elles être pour une part de nous. Ce n’est, bien sûr, pas toujours facile...
Amezeg :-)
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreEffacerAlors, ébouillantez-vous donc, brûlez, cuisez !
RépondreEffacerBronzez, grillez, flambez...au Mali ou ailleurs...
Je n'interviendrai plus !
Foi d'âne...hi, hi !
La version finale de ce petit poème, qui vous doit beaucoup (merci ! ;-) :
RépondreEffacerVoici l'âne atone tant il trouve la vie monotone. Son ami l'Anatole n'arrive plus à le faire rire, et même la plus jolie des anatomies le laisse indifférent. Finira-t-il anachorète ? Non, car l'âne a sa logique qui n'est pas la notre...
Mais voilà donc qu'il est sans voix à force de crier "vive l'âne Archie !". Il ne reste qu'à envoyer l'âne au Mali où il trouvera du réconfort auprès de l'âne à Lise. Ce qui lui vaudra ce conseil qui, sans âne au logis, ne saurait être anodin : ô âne aphone, garde-toi de l'anathème !