Je suis la fièvre
le désir
je suis la soif
la joie qui retire la robe
et le vin qui fait rire
de n'avoir plus de robe.
Georges Bataille
jeudi 29 décembre 2016
mercredi 28 décembre 2016
L'autre
Que devient l'autre
lorsque je ne suis
plus là
lorsque je saisis
le voyage
devant ma porte
ouverte sur l'imaginaire
j'entends alors l'appel de mon âme
je me réfugie à ses pieds
elle chante le sang
qui bat
l'air alvéolé
la fureur du dedans
le silence de l'autre
qui es tu quand
je ne suis plus là
sur ta peau
dans ton ventre
peut-être as-tu emporté
ma bouche
ma poitrine
pour que d'ici je puisse
t'entendre clamer
ta faim
ou bien as-tu emprunté
une de mes mains
avec laquelle tu te nourris
de nous
ou l'une de mes cuisses
sur laquelle tu tambourines
des airs tribals
là la terre se soulève
un continent point
de savane
de forêt
cherche mon indigène
tu m'habites
Cygne blanc
lorsque je ne suis
plus là
lorsque je saisis
le voyage
devant ma porte
ouverte sur l'imaginaire
j'entends alors l'appel de mon âme
je me réfugie à ses pieds
elle chante le sang
qui bat
l'air alvéolé
la fureur du dedans
le silence de l'autre
qui es tu quand
je ne suis plus là
sur ta peau
dans ton ventre
peut-être as-tu emporté
ma bouche
ma poitrine
pour que d'ici je puisse
t'entendre clamer
ta faim
ou bien as-tu emprunté
une de mes mains
avec laquelle tu te nourris
de nous
ou l'une de mes cuisses
sur laquelle tu tambourines
des airs tribals
là la terre se soulève
un continent point
de savane
de forêt
cherche mon indigène
tu m'habites
Cygne blanc
lundi 26 décembre 2016
Mouvement extatique
Vous êtes l'univers en mouvement extatique.
Mettez votre vie en feu
Recherchez ceux qui ventilent vos flammes.
Rûmi
vendredi 23 décembre 2016
Éclosion
Vint un temps où le risque de rester à l'étroit dans un bourgeon était plus douloureux que le risque d'éclore.
Anaïs Nin
jeudi 22 décembre 2016
Donner la liberté
L'amour ne peut jamais posséder. L'amour consiste en donner la liberté à l'autre. L'amour est un don inconditionnel, ce n'est pas un marchandage.
Osho
mercredi 21 décembre 2016
Parole suprême
Et maintenant entends la parole suprême, la parole la plus secrète que Je vais te dire : tu es mon Bien-Aimé, intimement; c'est pourquoi je parlerai pour ton bien [...] Emplis de Moi ta pensée, deviens Mon amant et Mon adorateur [...] car tu M'es cher. Abandonne tous les dharmas et prends refuge en Moi seul, Je te délivrerai de tout péché et de tout mal, ne t'afflige point.
Krishna, dans la Bhagavad Gita
mardi 20 décembre 2016
Manque
On peut donner bien des choses à ceux que l'on aime. Des paroles, un repos, du plaisir. Tu m'as donné le plus précieux de tout: le manque. Il m'était impossible de me passer de toi, même quand je te voyais tu me manquais encore. Ma maison mentale, ma maison de cœur était fermée à double tour. Tu as cassé les vitres et depuis l'air s'y engouffre, le glacé, le brûlant, et toutes sortes de clartés.
Christian Bobin
lundi 19 décembre 2016
Au-delà de moi
Vue d'au-delà des nuages, la terre est ronde. J'ai envie de croire un instant que la poussée dans les reins des réacteurs qui m'arrachent à la pesanteur est juste un avant-goût de ce qui m'attend quand je m'envolerai vers toi. Je sais, tu souris gentiment de mon impatience : nous avons rendez-vous dans l'éternité. Qui donc est pressé ?
samedi 17 décembre 2016
Panne
Je suis en panne
panne d'aspiration
panne de tout mes sens
en peine de toi
tu pars
heureusement il y a les fleurs
du dépanneur
le poulet panné
au congélateur
les pan cakes au beurre
le clan Panneton
je déménage
tu t'en vas
je suis en peine de nous
n'oublie pas ton panama
ton panama posé sur la chaise
longue l'attente
Cygne blanc
panne d'aspiration
panne de tout mes sens
en peine de toi
tu pars
heureusement il y a les fleurs
du dépanneur
le poulet panné
au congélateur
les pan cakes au beurre
le clan Panneton
je déménage
tu t'en vas
je suis en peine de nous
n'oublie pas ton panama
ton panama posé sur la chaise
longue l'attente
Cygne blanc
vendredi 16 décembre 2016
Invincible printemps
C'est finalement au plus fort de l'hiver, que j'ai compris qu'il existait en moi un invincible printemps.
Albert Camus
jeudi 15 décembre 2016
Ne t'inquiètes pas
Try not to resist the changes that come your way. Instead let life live
through you. And do not worry that your life is turning upside down. How
do you know that the side you are used to is better than the one to
come?
Jalaluddin Rûmi
Essaie de ne pas résister au changement qui croise ton chemin. Laisse plutôt la vie vivre à travers toi. Et ne t'inquiètes pas si ta vie est mise sens dessus dessous. Comment pourrais-tu savoir si le côté auquel tu es habitué est mieux que celui à venir ?
Ma traduction
mardi 13 décembre 2016
Liberté
A partir du moment où je sais que je suis relié à un centre qui me dépasse et dont j’ai appris l’intelligence et la sagesse, j’accepte avec gratitude, avec amour, ce lien. J’accepte de me dépouiller du fardeau, de mes soucis propres, de mes doutes, de mes recherches tâtonnantes du bien et de ce qui est juste, j’épouse ce qui m’est montré, ce qui m’est dit, j’y vais de tout mon cœur, que ce soit joyeux, que ce soit douloureux, je suis, pourrait-on dire, porteur dans cet acte, de toute l’énergie de l’univers puisque cette énergie qui m’anime vient du centre de moi au delà de moi, qui est comme le centre du monde.
Je suis doté ainsi de la liberté qui est celle de l’unité et qui est celle du Tout.
Le Tout, l’univers dans sa réalité, est libre, puisque il n’est limité que par lui-même.
Eh bien j’épouse sa liberté.
On a donc le sentiment d’une totale dépendance, qui apparaît concrètement comme une totale liberté, et c’est encore une de ces rencontres des contraires dont est faite cette œuvre intérieure.
Étienne Perrot, extrait du Cahier de Gaie science et d’Alchimie selon CG Jung, n° 21, 1983
lundi 12 décembre 2016
Dix mille soleils
dimanche 11 décembre 2016
Risquer le cadeau
We can’t limit ourselves to the understandings that we have already. We
have to step into the unknown, which really means stepping into
service, stepping into the gift, stepping into the thing that can happen
that’s outside of ourselves, that we don’t know how to make happen.
Because we have to believe in a more beautiful world in order to serve
it. Or let’s say to the extent that we believe in it, we can serve it.
Charles Eisenstein, The More Beautiful World Our Hearts Know Is Possible
Nous ne pouvons pas nous limiter aux compréhensions que nous avons déjà. Nous avons à sauter dans l'inconnu, ce qui signifie réellement nous mettre au service, risquer le cadeau, plonger dans ce qui peut arriver qui nous échappe, que nous ne savons pas comment faire arriver. Parce que nous avons à croire dans un monde plus beau pour le servir. Ou disons que dans la mesure où nous croyons en lui, nous pouvons le servir.
Ma traduction
samedi 10 décembre 2016
Sauter dans l'inconnu
In order to find your way, you have to get lost...
People are always talking about how we do create a movement. This is not something that one can do. The
movement creates us. What we know how to create is based on a knowledge
of creation, that's part of the old story. We have to step into the
unknown.
Charles Eisenstein, The more beautiful world our heart know is possible
Pour trouver notre voie, nous avons à nous perdre...
Les gens parlent tout le temps au sujet de comment on crée un mouvement. Ce n'est pas quelque chose que nous pouvons faire. Le mouvement nous crée. Ce que nous savons créé est basé sur une connaissance de la création, cela fait partie de l'histoire ancienne. Nous avons à sauter dans l'inconnu.
Ma traduction
vendredi 9 décembre 2016
Dissolution de la personnalité
In reality there is no person, only the watcher
identifying himself with the 'I' and the 'mine'.
When you know you're neither body nor mind
you will not be swayed by them.
The dissolution of the personality is followed always by
a sense of great relief, as if a heavy burden has fallen off.
Sri Nisargadatta.
En réalité il n'y pas de personne, seulement l'observateur
qui s'identifie avec le "je" et le "mien".
Quand vous saurez que vous n'êtes ni le corps ni le mental
vous ne serez plus influencé par ceux-ci.
La dissolution de la personnalité est toujours suivie par
une impression de grand soulagement, comme si un lourd fardeau était retiré.
Ma traduction
identifying himself with the 'I' and the 'mine'.
When you know you're neither body nor mind
you will not be swayed by them.
The dissolution of the personality is followed always by
a sense of great relief, as if a heavy burden has fallen off.
Sri Nisargadatta.
En réalité il n'y pas de personne, seulement l'observateur
qui s'identifie avec le "je" et le "mien".
Quand vous saurez que vous n'êtes ni le corps ni le mental
vous ne serez plus influencé par ceux-ci.
La dissolution de la personnalité est toujours suivie par
une impression de grand soulagement, comme si un lourd fardeau était retiré.
Ma traduction
jeudi 8 décembre 2016
Noces en éclipse
Il arrive que le soleil oublie ses promesses,
Dans ses grands jours de détresse.
On le renvoie se coucher, à coups de pieds au crépuscule.
Alors, il se fâche, baisse ses rayons et s’efface.
Il téléphone aux nuages, aux vagues et aux tempêtes
Pour se venger de tous les amoureux du monde
Dont il éclaire les peaux, les pas, les rires, les larmes et les baisers.
La lune, affolée, court à sa recherche, dans ses quartiers
Et laisse un grand trou dans la page du ciel.
A deux, ils se retrouvent dans une belle éclipse.
Pour fêter leurs noces.
Seules les étoiles complices
Les comprennent et bénissent.
Mokhtar El Amraoui in "Arpèges sur les ailes de mes ans"
mercredi 7 décembre 2016
Un pas de danse
Un pas en avant, un autre sur le côté et une reculade pour bientôt mieux avancer. La route ne saurait être droite quand elle parcoure les dédales du cœur. Je ferme les yeux et je te laisse m'emmener, une main sur ton épaule. Ce qui pour d'autres serait une chute sera pour moi envol si la lumière de ton amour me guide. Dieu est un pas de danse...
lundi 5 décembre 2016
Paradoxité
Cela est en mouvement.
Cela est sans mouvement.
Cela est lointain.
Cela est proche.
Cela est au-dedans de tout.
Cela est aussi hors de tout.
Isha Upanishad
samedi 3 décembre 2016
Le nouveau feu
Un jour après avoir maîtrisé les vents, les vagues, les marées et la pesanteur, nous devrons exploiter les énergies de l'amour; et pour la seconde fois dans l'histoire du monde, l'homme découvrira le feu.
Teilhard de Chardin
vendredi 2 décembre 2016
La plus grande peur
Consider that most fear is not fear of failure. It's fear to live wide and deep, as soul calls, in full power.
Clarissa Pinkola Estès
Ma traduction
jeudi 1 décembre 2016
La vague du cœur
La vague du cœur ne s'élèverait pas si magnifiquement en écume et ne
deviendrait esprit si le vieux rocher du destin ne lui barrait la
route.
Hölderlin
mercredi 30 novembre 2016
Un état d'être
En tombant en amour, vous demeurez un enfant; en grandissant en amour, vous mûrissez. C'est ainsi que l'amour devient autre qu'une relation, il devient un état de votre être. Non que vous soyez en amour - maintenant vous êtes amour.
Osho - ma traduction
mardi 29 novembre 2016
Le puits caché
Ce qui embellit le désert c’est que quelque part un puits y est caché. Dans le désert au crépuscule, on s‘assoit sur une dune, on ne voit rien, n'on entend rien et cependant quelque chose rayonne en vous.
Saint-Exupéry
lundi 28 novembre 2016
Dis-moi qui tu es
Improbable dialogue :
- Dis-moi qui tu es.
- Je suis Personne, comme Ulysse le voyageur sur son chemin de retour à la maison, quand il lui a fallu échapper à la vision unilatérale du Cyclope.
- Mais encore ?
- Je suis l'Éternité vivante, loutre rieuse qui joue à plonger dans le temps.
Et vous ? Comment faites-vous pour passer à côté de cela ?
Je suis la liberté incarnée. Comme vous.
- Qu'est-ce que la liberté ?
Reflets du soleil sur l'eau mouvante.
Rien d'autre.
Tout.
- Dis-moi qui tu es.
- Je suis Personne, comme Ulysse le voyageur sur son chemin de retour à la maison, quand il lui a fallu échapper à la vision unilatérale du Cyclope.
- Mais encore ?
- Je suis l'Éternité vivante, loutre rieuse qui joue à plonger dans le temps.
Et vous ? Comment faites-vous pour passer à côté de cela ?
Je suis la liberté incarnée. Comme vous.
- Qu'est-ce que la liberté ?
Reflets du soleil sur l'eau mouvante.
Rien d'autre.
Tout.
dimanche 27 novembre 2016
Errance
Eti
itinérance
errance
d'un cœur à corps
au ventre de ses membres
J'attrape ta main
la serre la broie
ne pas me noyer
dans les entrailles de la rue
où la foule se déverse
mais voilà
la machine se met en branle
écarte ses mâchoires
darde sa langue de compression
de soumission
agrippe toujours ta main
comme un forcené
je veux être ta proie
et ton prédateur
tout pour échapper
à l'errance à l'erreur
de ce monde qui
nous abrutit
nous anéantit
Eti
itinérance
je tiens ta main
maillons ensemble
Cygne blanc
itinérance
errance
d'un cœur à corps
au ventre de ses membres
J'attrape ta main
la serre la broie
ne pas me noyer
dans les entrailles de la rue
où la foule se déverse
mais voilà
la machine se met en branle
écarte ses mâchoires
darde sa langue de compression
de soumission
agrippe toujours ta main
comme un forcené
je veux être ta proie
et ton prédateur
tout pour échapper
à l'errance à l'erreur
de ce monde qui
nous abrutit
nous anéantit
Eti
itinérance
je tiens ta main
maillons ensemble
Cygne blanc
samedi 26 novembre 2016
La mort viendra
La mort viendra et elle aura tes yeux (*). Elle aura ta bouche aussi, et ton parfum qui m'enveloppera. Elle me cueillera debout, en marche vers l'horizon. Elle m'embrassera doucement après m'avoir voilé les yeux. Elle se fera caressante en se glissant, brûlante, sous ma chemise. Elle me prendra par la main et me ramènera enfin à la maison, dans l'immensité. HOKAHEY ! (**)
(*) Titre d'un recueil de poèmes de César Pavese.
(**) C'est un beau jour pour mourir.
(**) C'est un beau jour pour mourir.
vendredi 25 novembre 2016
jeudi 24 novembre 2016
Homme parfait
L'homme parfait est celui chez qui la lumière de la Connaissance n'éteint pas la lumière de l'Amour.
Ghazâli (XIème siècle)
mercredi 23 novembre 2016
Tu es là
Tu es là. Toute nue dans ta magnificence. Il n'y a rien à dire. Les mots te sont des parures dont tu te dépouilles si joliment. Tu es là, et avec toi l'amour qui enjambe la nuit. Tu es là. Cela ne durera pas toujours. Les miracles ne durent que trois jours.
mardi 22 novembre 2016
La robe rouge
La robe rouge
du fruit dérobé
sur le guéridon
demeurait là
à moitié déchirée
par les dents
d'un vaurien
la fenêtre ouverte
témoignait encore
de son vol à l'étalage
l'étalage indécent
du fruit sanguinolent
chair éventrée abandonnée
là dans la moiteur de la chambre
où rodait déjà une odeur
fermentée et âcre
qui vous prenait à la gorge
comme un garrot
vous laissant pâle
sans mot
face au spectacle
de cette nature
morte
Cygne blanc
du fruit dérobé
sur le guéridon
demeurait là
à moitié déchirée
par les dents
d'un vaurien
la fenêtre ouverte
témoignait encore
de son vol à l'étalage
l'étalage indécent
du fruit sanguinolent
chair éventrée abandonnée
là dans la moiteur de la chambre
où rodait déjà une odeur
fermentée et âcre
qui vous prenait à la gorge
comme un garrot
vous laissant pâle
sans mot
face au spectacle
de cette nature
morte
lundi 21 novembre 2016
Rivière de lumière
Quelle est cette joie brûlante qui coule dans mes veine, rivière de lumière sous la rivière du quotidien ? Hier encore, je tâtonnais dans l'obscurité en gémissant et chancelant à chaque pas - oh, les pas tissés de nuit, qu'ils me paraissent précieux désormais ! Comment la flamme jaillirait-elle sans le charbon, comment l'amour flamberait-il sans les jours noirs ? L'ombre est devenue pressante comme une femme amoureuse. Elle s'est faite chair et danse pour m'environner de partout. Lutter était vain, autant résister au crépuscule quand il point au dedans et au dehors. Elle m'a mis à genoux et j'ai du baisser la tête jusqu'à ce qu'enfin j’acquiesce à son baiser sulfureux. Oh ! Avec le soufre rouge, le feu et l'éclair blanc sur la mer immobile, l'ondoiement mercuriel sous la surface des choses et bientôt l'or - l'or de ton sourire comme un soleil levant qui se serait penché sur moi, ébahi, émerveillé.
dimanche 20 novembre 2016
Oublie l'offrande parfaite
Ring the bells that still can ring
Forget your perfect offering
There is a crack in everything
That's how the light gets in
Léonard Cohen, Anthem
Sonne la cloche qui peut encore sonner
Oublie l'offrande parfaite
Il y a une faille en tout
C'est ainsi que la lumière entre
Ma traduction
Forget your perfect offering
There is a crack in everything
That's how the light gets in
Léonard Cohen, Anthem
Sonne la cloche qui peut encore sonner
Oublie l'offrande parfaite
Il y a une faille en tout
C'est ainsi que la lumière entre
Ma traduction
samedi 19 novembre 2016
Sculpture de l'être
Retourne en toi-même et vois. Et si tu ne vois pas ta propre beauté, fais comme le sculpteur: il enlève ceci, efface cela, jusqu'à ce que se dégage la beauté inhérente à la statue.
Plotin
vendredi 18 novembre 2016
Je me souviens
Je me souviens de quand nous jouions parmi les étoiles. Nous étions des loutres cosmiques vouées à la joie pure. L'infini nous était ouvert et l'éternité était notre demeure. T'en souviens-tu ? Nous avons plongé dans la nuit après avoir bu l'eau de l'oubli pour perdre jusqu'au souvenir de Qui nous sommes. Le jeu consistait en aller rechercher la lumière inextinguible au cœur de la vie. Mais voilà, je me souviens. Et toi ?
mercredi 16 novembre 2016
Danser jusqu'au bout de l'amour
The same stream of life that runs
through my veins night and day runs
through the world and dances in rhythmic measures.
It is the same life that shoots in joy
through the dust of the earth in numberless blades of grass and
breaks into tumultuous waves of leaves and flowers.
It is the same life that is rocked in the ocean-cradle
of birth and of death, in ebb and in flow.
I feel my limbs are made glorious by the touch of this world
of life. And my pride is from the life-throb of ages
dancing in my blood this moment.
Rabindranath Tagore,
Gitanjali, LXIX
Le même
flot de vie qui coure
dans mes veines nuit et jour coure
au travers du monde et danse en rythme.
dans mes veines nuit et jour coure
au travers du monde et danse en rythme.
C’est la
même vie qui crie de joie
dans la poussière de la terre, dans d’innombrables brins d’herbe et
éclate dans de tumultueuses vagues de feuilles et de fleurs.
dans la poussière de la terre, dans d’innombrables brins d’herbe et
éclate dans de tumultueuses vagues de feuilles et de fleurs.
C’est la
même vie qui est bercée dans le berceau-océan
de la naissance et de la mort, les hauts et les bas.
de la naissance et de la mort, les hauts et les bas.
Je sens que mes membres sont rendus glorieux par le toucher de ce monde
de vie. Et ma fierté vient de la pulsation de vie des âges
dansant ce moment dans mon sang.
Ma traduction
Dance to me to the end of love (Leonard Cohen) : https://www.youtube.com/watch?v=IEVow6kr5nI
mardi 15 novembre 2016
Reste
Reste un peu plus longtemps
ombre timide
de mon repos
si légèrement attachée
au souffle avant
ma première question
Tu es la faim
qui peut désarmer
tout appétit
Quelle étreinte
satisfait l'enfant
qui ne meurt pas?
Leonard Cohen
lundi 14 novembre 2016
Rose stellaire
J'ai ouvert la porte à l'impossible et voilà que je marche dans l'impensable. Je suis perdu, non que j'ai perdu la carte mais je découvre que je ne l'ai jamais eu, que toutes les cartes que j'ai cru posséder n'était qu'illusion qui me voilait le réel. La vie se déshabille et dans sa nudité se révèle inimaginable, comme un torrent de feu et d'or qui emporte toutes mes certitudes. Alors je me présente devant toi avec genou en terre et dans la main mon cœur explosé, trou de bombe où fleurit une improbable rose stellaire. Tu es la fondation de ma maison et la fragrance subtile qui m'invite à aller toujours plus loin dans l'inconnu, émerveillé.
dimanche 13 novembre 2016
Je me meurs
Je me meurs
parce que tu n'est pas
morte pour moi
et le monde
t'aime encore
J'écris ceci parce que je sais
que tes baisers
sont nés aveugles
sur les chansons qui t'émeuvent
Je ne veux pas de but
dans ma vie
je veux me perdre dans
tes pensées
comme tu écoutes New York
en t'endormant
Léonard Cohen
vendredi 11 novembre 2016
Face à la montagne
Face à la montagne
tu te tiens debout
je ne vois que ton dos
sombre droit
là bas l'arbre
se dresse
il indique le chemin
prendras-tu le sentier rocailleux
celui qui débouche
sur l'immensité
je suis là
petit animal tapi
j'y chante
les profondeurs de l'attente
Cygne blanc
tu te tiens debout
je ne vois que ton dos
sombre droit
là bas l'arbre
se dresse
il indique le chemin
prendras-tu le sentier rocailleux
celui qui débouche
sur l'immensité
je suis là
petit animal tapi
j'y chante
les profondeurs de l'attente
Cygne blanc
jeudi 10 novembre 2016
Réalité du songe
Ce monde est-il songe ? Est-il réalité ?
Réalité et songe, tout ensemble:
car il est, et il n'est pas.
Kobinshu
Réalité et songe, tout ensemble:
car il est, et il n'est pas.
Kobinshu
mercredi 9 novembre 2016
mardi 8 novembre 2016
Instinct de liberté
Si vous estimez qu’il n’y a aucun espoir,
alors vous garantissez que tout espoir va disparaître. Si vous estimez qu’il existe
un instinct de liberté, que chacun a le pouvoir de faire évoluer les choses, alors
il y a une possibilité que vous puissiez contribuer à rendre le monde meilleur.
Noam Chomsky
lundi 7 novembre 2016
Rien n'est séparé
Essayez de comprendre ce que je dis : tout dépend de tout le reste, tout
est connecté, rien n'est séparé. Ainsi, tout va dans la seule direction
possible. Si les gens étaient différents, tout serait différent. Mais
ils sont comme ils sont, donc tout est comme c'est.
G. I. Gurdjieff
dimanche 6 novembre 2016
Credo du guerrier
Je suis un guerrier(*) sans tâche ni mission. Je vais où le vent me porte. Je coule avec l'eau. J'enracine mes pas dans le cœur de la terre. Je danse dans le feu. Je reviens toujours au centre où se tient mon unique étoile. La nuit m'enveloppe et dissimule mes traits. Je couve un soleil qui naîtra à son heure. En chaque instant, je me dissous dans le silence et j'embrasse l'immensité de ma liberté.
samedi 5 novembre 2016
J'aimerais être
J'aimerais être
la plus enveloppantedes caresses
celle qui d'une seule main
d'un seul corps
porte la gravité
de nos sentiments
plus haut
plus loin
plus profond
que la terre n'ai vue
naître et mourir
à ce jour
en ce devenir
Cygne blanc
vendredi 4 novembre 2016
Approche de l'hiver
L'automne s'appesantit sur mes épaules, de tout son poids d'amour mortes qui réclament d'aller à l'humus. Mon pas vacille : dans quelle folie me suis-je encore lancé ? Bah ! Viennent maintenant l'hiver et la solitude glacée, le désert en dedans à traverser et l'aridité des jours sans lumière. Je te le promets, mon cœur, il y aura un autre printemps...
jeudi 3 novembre 2016
Miracle
Le miracle n'est pas de marcher sur
l'eau, il est de marcher sur la Terre verte dans le moment présent et
d'apprécier la beauté et la paix qui sont disponibles maintenant.
Thich Nhat Hanh
mercredi 2 novembre 2016
Non dit
Je n’ai besoin que d’un carnet
Un carnet de papier
Pour le toucher
Peau de papier et peau de main
Me la donner ou me la rendre
Je ne sais pas
Lui donner le crayon
Et vous rejoindre
Vos mots dans les miens
Fleurant la vie et la mort.
Aussi. Parfois.
Là où je ne vous attendais pas
Je n'ai besoin que d'un carnet
Pour dire
Ce que je ne sais pas encore.
Anne-Marie Gill
Et vous rejoindre
Vos mots dans les miens
Fleurant la vie et la mort.
Aussi. Parfois.
Là où je ne vous attendais pas
Je n'ai besoin que d'un carnet
Pour dire
Ce que je ne sais pas encore.
Anne-Marie Gill
mardi 1 novembre 2016
Fleur du désert
Tu es fille du feu et des grands espaces où le regard se perd, oiseau qui disparaît à l'horizon. Tu as ensemencé la terre rouge de mon cœur avec un rêve inextinguible de liberté qui torturait mes nuits. Tu as survécu au désastre de l'hiver, perdurant dans le noir en y brillant comme la seule étoile qui traverse la mort. Je t'aime, je t'ai toujours aimée, même quand je ne te connaissais pas. Et maintenant, je recueille en mon âme même la fleur incandescente de notre amour dans laquelle, en un souffle de vent fou, s'est ramassé tout le désert qui t'as vu naître et grandir.
lundi 31 octobre 2016
Dialogue entre l'esprit et Dame l'Amour
Au détour d'un jardin, dans une roseraie, je fus
témoin un jour d'un étrange dialogue entre l'amour et l'esprit.
L'esprit - Je voudrais bien savoir quoi faire pour
n'être plus comme avant, et ne plus être comme les autres.
L'amour - Pourquoi veux-tu changer?
- Parce que j'aime.
- Mais voilà une excellente chose!
- Oui... et non. Cela me pose un problème!
- Ah bon? Je croyais que tu étais amoureux.
- Justement...
- Alors qu'est-ce qui ne va pas?
- Je ne comprends plus rien.
- Ça c'est plutôt une bonne nouvelle. On va pouvoir s'aimer!
- Écoute, je ne veux plus être comme avant, c'est un fait, je ne
veux plus être seul, mais justement... maintenant on est deux... moi avec mon
histoire et toi dont j'ignore tout.
- Je ne vois pas où est le problème, étant donné que je suis venue à ta
demande. Est-ce que je me trompe?
- Non, tu ne te trompes pas, je t'ai voulue de toute mon âme!
- Alors, laisse-toi faire...et laisse-moi vivre au centre de toi-même,
imprégner tes gestes de mon parfum, tes actes et tes paroles de ma
présence.Efface-toi un peu, sans pour autant disparaître, puisque tu m'as voulu
du fond de ton âme.
- Mais c'est là tout le problème! Au fond de moi, je ne veux pas
disparaître. Je suis intelligent et j'ai peur de disparaître.
- La peur est un fantasme enraciné en toi qui a pour mission de
t'empêcher d'être.D'être ce que je suis, l'origine de toi-même, ce toi-même qui
t'aime.
- C'est Dieu dont tu me parles?
- Oui de lui-même, qui est venue à ta demande sous ma forme.
- Alors, et moi? Qu'est-ce que je vais devenir,
moi? J'ai toujours été le conseiller et l'ami de l'homme. Je dois me diminuer
pour te laisser la place, à toi, l'amour, sans savoir où tu vas... Tu vois, cela signifie que ce que je suis doit mourir...
- Oh non, tout au contraire, tu dois vivre. Vivre pour servir un autre
maître que toi-même, un autre maître qui opère en abondance et non en négation,
qui opère en fusion et non en séparation. Ce maître dont tu gardais le goût
sans le savoir et que tu appelles l'amour.
- Si je te crois, comment faire? Cela me dépasse...
- Simplement. En me laissant te guider, en me laissant t'apprendre à ne
plus souffrir du mal de vivre, en me laissant t'apprendre à aimer sans preuve
ni récompense, et surtout sans victoire.
- Pour cela j'ai besoin d'aide. Comment est-ce possible autrement?
- En le voulant, comme tu m'as voulu. Tu es toi-même celui qui t'aide.
- Et donc, euh... je deviendrai amour?
- Oui, parce que je suis offrande, partage et union, donc dilatation et
fécondation.Oui, parce que où je serai, tu seras; et où tu seras, je serai
jusqu'à la fin des temps.
- Merci de ce dialogue. Je rentre chez moi, je vais
méditer tes paroles.
- Médite, réfléchis, mais
pas trop longtemps. L'amour presse et il y a tant à faire ensemble.
Les contes de l'Aigle
Histoires chamaniques
Luis Ansa
dimanche 30 octobre 2016
samedi 29 octobre 2016
Soyons des guerriers !
Les guerriers ne sont pas ce que vous
pensez. Un guerrier n’est pas quelqu’un qui se bat, car personne n’a le droit
de prendre une autre vie. Un guerrier, pour nous, est celui qui se sacrifie
lui-même pour le bien des autres.
Sa tâche est de prendre soin des aînés, des
personnes sans défense, de ceux qui ne peuvent s’occuper d’eux-mêmes, et
par-dessus tout des enfants, le futur de l’humanité.
Tatanka Yotanka (Sitting Bull)
jeudi 27 octobre 2016
Refuge
Je suis chez moi, je suis arrivé.
Il n'y a qu'ici et maintenant.
Bien solide, vraiment libre,
Je prends refuge en moi-même.
Thich Nhat Hanh
mercredi 26 octobre 2016
L'arbre
L'arbre a eu si chaud
il s'est effeuillé
à ses pieds une vasque d'or
où s'entrelacent nos racines
l'arbre a eu si chaud
il s'est versé
une coupe d'or
où tu viens y boire le ciel
l'arbre si présent
murmure forêt
fractales d'orangés
percussions pastorale
Cygne blanc
il s'est effeuillé
à ses pieds une vasque d'or
où s'entrelacent nos racines
l'arbre a eu si chaud
il s'est versé
une coupe d'or
où tu viens y boire le ciel
l'arbre si présent
murmure forêt
fractales d'orangés
percussions pastorale
Cygne blanc
mardi 25 octobre 2016
Vastitude de l'automne
Je sors de chez toi comme me réveillant d'un rêve, encore incrédule. Le soleil ruisselant sur la rue me prend par la main en souriant - l'automne est vaste, me dit-il en me montrant un lit de feuilles rouge et or mêlé de brun. Il y là toute la place dont tu as besoin pour mourir...
lundi 24 octobre 2016
Je suis perdu
Si je me fais petit, allez dis s'il te plaît que tu me reprendras
Juste pour une nuit que tu me reprendrais je t'en prie, dis-le-moi
Que l'amour n'est pas mort car on ne peut mourir quand on est infini
Qu'il revivra encore cet amour qui est mort, qu'il reprendra la vie
Que la pluie dans mes yeux sera assez pour vaincre le désert dans les tiens
Que la pluie dans mes yeux sera assez pour faire renaître les fleurs au jardin
https://www.youtube.com/watch?v=1_gFDKUMAyo
Damien Saez
Juste pour une nuit que tu me reprendrais je t'en prie, dis-le-moi
Que l'amour n'est pas mort car on ne peut mourir quand on est infini
Qu'il revivra encore cet amour qui est mort, qu'il reprendra la vie
Que la pluie dans mes yeux sera assez pour vaincre le désert dans les tiens
Que la pluie dans mes yeux sera assez pour faire renaître les fleurs au jardin
https://www.youtube.com/watch?v=1_gFDKUMAyo
Damien Saez
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