Même aux jours les plus sombres je n’ai jamais maudit ma vie. Pas un instant, sache-le bien, ne m’a traversé le désir de la changer pour aucune autre, car je jouis du bien le plus précieux au monde : la liberté de n’obéir qu’aux lois du cœur, à mes élans, à mon étoile, à mes chemins. Tous les matins, quand je me lève, je remercie je ne sais qui, le bleu du ciel, l’air alentour ou la lumière des regards, de pouvoir écrire et chanter ces choses qui me remuent l’âme, et d’en gagner assez pour l’auberge et le pain. C’est un miracle quotidien. Je jouerai jusqu'au dernier jour avec des mots, de la musique, encore un chant, une parole, encore un rêve à réveiller, jamais asservi à personne, vivant de la tête aux orteils.
Henri Gougaud
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RépondreEffacerC'est peut-être ce qui est appelé sagesse, je le crois. Merci.
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