samedi 8 novembre 2014

Le pays du grand silence

Cesse de vouloir être important ;
Que tes pas ne laissent aucune trace.
Voyage seul comme le Tao
au pays du grand silence.

Si un homme traverse une rivière
et qu’une barque vide
heurte sa propre embarcation,
il ne sera pas offensé ou courroucé,
quel que chaud que puisse être son sang.
Mais si la barque est dirigée par quelqu’un,
il se peut qu’il s’échauffe, hurlant et jurant,
simplement parce qu’il y a un rameur.

Prends conscience que toutes les barques sont vides
quand tu traverses la rivière du monde,
et rien en pourra t’offenser.
 
Tchouang-Tseu, traduction de Stephen Mitchell, le 2ème livre du Tao

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