jeudi 31 octobre 2019

Octobre


le cri rauque de l'herbe sauvage
le cri de ralliement des moissons
le cri en gerbe étranglé des mains terreuses
le cri fauché de la solitude
le cri sans parole sans nombre sans teint
du temps qui meurt 

s'envolent les oies 
Octobre rougeoie

au cri crispé d'un tremblement 
Octobre flamboie
au cri intime du jardin nu
Octobre dépouille
au cri refuge d'une saison aux aguets
Octobre chasse

la forêt demeure
peuplée de silence

au passage des oies
s'envolent nos voix

Cygne blanc


1 commentaire:

  1. Octobre du grand dépouillement. Conmme vous déshabillez bien, beau Cygne blanc, pour montrer la voie où se sont envolées les voix!

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