La vie. Elle est si loin, elle est si proche. Elle est en nous comme la figure dans la pierre de taille. Il faut les coups du sculpteur pour l'extraire. Il faut la brutalité radieuse d'un amour ou d'une petite mort, assoupie quelque part dans les plis du sang. La beauté suspendue dans le grain de l'air heurte un jour la beauté qui rêve au-dedans de nous, et c'en est fini, et tout commence : plus rien ne nous sépare de rien. Tout est comme au premier matin du monde : donné.
Christian Bobin, L'homme du désastre.
Pour nous dire si bien l’identité de la vie, Christian Bobin semble avoir le même miroir que l’insensé sage Nasrudin. L’a-t-il toujours en poche, lui aussi ? Je n’en serais pas trop surpris...
RépondreEffacerAmezeg
C'est ce miroir qu'il tend au monde pour en capter la poésie qu'il nous dit...
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