dimanche 12 juin 2016

Ouvrir la nuit


Si j’ouvrais la nuit qui se cache dans les étoiles,
la nuit que la ville efface.
Si j’ouvrais la vaste nuit avec ses lunes et ses rencontres, je marcherais
éperdue, vers une vérité première.
Je croiserais des yeux qui scrutent le même silence, qui cherchent la même
lumière.
Je mouillerais mon âme à celle des noctambules
Ces gens qui passent le meilleur de leur temps dehors.
Les étoiles jetteraient des étincelles dans nos yeux
La musique nous monterait au ventre
aiguiserait nos hanches
Envoûterait nos pieds
J’embrasserais les branches
Je danserais avec les dieux.
J’ai connu des nuits vraiment magiques,
des nuits de musique où nous baignions sans mots dire, dans la grande
piscine de l’univers
avec des chansons à perte de vue,
qui faisaient fuir l’horizon de nos solitudes.
L’ego avait pris le bord, et nos pensées se reposaient enfin.
Nous étions soudés autour des musiciens qui chantaient la gaité savoureuse
du monde,
et nous entraînaient sur les cordes vibrantes de leur guitare vagabonde.
Oh la nuit m’appelle et je l’ouvre pour permettre à la femme que j’aime
d’ouvrir ses ailes.

Nita

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