Porté par la voie boréale
celle des grands vents
les vents du Nord
qui font pencher les Pôles
caressent les banquises
nous ramassent dans nos peaux de bête
guettant l'accalmie qui ouvrira le chemin
Nous vivons de chasse et de pêche
d'arc et de filet
d'air pur et de forêt
de glace de feu
de sentiers de voie lactée
de flèches de trajectoires
de cercles de parole et de silence
Nous survivons à l'hiver
à l'isolement à la pollution
à la bosse du porteur
Nous rêvons la chasse
nous ramons la rivière
nous marchons la nuit
nous marchons le jour
toujours nous marchons la terre sacrée
Le jour où la nuit n'est plus
qu'à l'autre bout du monde
Combien de jours sans nuits
combien de nuits étoilées
Nous tressons ainsi l'infini
de babiche de wapiti de cerf
de chair d'os de cendre
Sauvage
l'alchimie sauvage des paysages
toundra épinettes noires mélèzes
alliance et métissage des esprits
Fonte des mémoires dans l'œil
du Québec
Innus Inuits
Inukshuk Inuktitut
dans tes geste et ta parole
par tes chants et tes danses
je m'imprègne de la sagesse du Caribou blanc
de la confiance de la Souris verte
je m'inspire de la réflexion de l'Ours noir
je pressens la paix de l'Aigle solaire
Je dépose ici ma plume sur la pierre
où est gravé ton nom
sous l'arbre où tu reprends racine
Ami anthropologue je te dis
Nakurmik
Cygne blanc
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