samedi 25 avril 2020

Noyade


Quand on a peur on nage tout le temps
de toutes ses forces pour rester à la surface. 
Quand on a confiance on se laisse couler, 
on se noie et on atteint la profondeur ! 

Anonyme Soufi

mercredi 22 avril 2020

Être de passage


Et toi, l’exilé :
Être de passage, toujours de passage,
avoir la terre pour auberge
et contempler des cieux qui ne sont pas les nôtres,
vivre parmi des gens qui ne sont pas les nôtres,

fredonner des chansons qui ne sont pas les nôtres,
rire mais d’un rire qui n’est pas le nôtre,
serrer des mains qui ne sont pas les nôtres,
pleurer avec des larmes qui ne sont pas les nôtres,
céder à des amours qui ne sont pas les nôtres,
goûter à des plats qui ne sont pas les nôtres,

prier des dieux, des dieux qui ne sont pas les nôtres,
entendre notre nom sans que ce soit le nôtre,
penser à ceci, à cela, à ce qui n’est pas nôtre,
tendre une monnaie qui n’est pas la nôtre,
et suivre des chemins qui ne sont pas les nôtres.

Miguel Angel Asturias

mardi 21 avril 2020

Météo



Aujourd'hui, malheureusement, quoi que ça dépend de qui de quoi, je me sens!
Je me sens la gorge usée par les cris des météorites qui ne veulent plus retourner au ciel
parce qu'il leur reste du temps, parce que tout comme moi, elles aiment ça faire du temps 
Tisser du temps avec l'haleine des étoiles... 
Mettons, moutons-y du berger!
Non, mais c'est tu vraiment important comment je me sens?
Ah les bergers, ces gardiens des rives du ciel et de la Terre interdites aux virus!
Je me sens fou hurlant avec l'empire du binaire, 
Avec la nouvelle papauté maçonnique
Les regards des satellites qui nous espionnent sans cesse
Et les mots dits mous thons noirs qui nous dénoncent
Disons que je sais mieux à qui j'ai affaire et je cultive mieux mes coings et mes points 
Aussi mes coins et mes poings
Mais moi avec ma douce
Je me confine
Et nous comptons encerclés d'enfants et d'animaux heureux les quenouilles
Qui éclaireront comme des torches les nuits d'août 
Dans le grand silence des festivités
Je me sang froid et chaud à la fois!.

Lug



mardi 14 avril 2020

L'île


L’île avec son petit chapeau
sur la pointe du î
hilare de ses soleils
éclatée de ses marées

Je chemine dans tes sentiers
sans jamais perdre de vue
le bleu de ta robe

Île  fleur d’un jardin d’eau
Île  coquillage aux saveurs de sel
Île  passage du ciel dans ton regard

souffle d’un baiser
échappé du littoral

Je chemine dans tes sentiers
sans jamais perdre de vue
le bleu de ta robe

L’île avec son petit château
sur la pointe du î
comblée de ses trésors

Exil de mes jours  de mes nuits
à tes pieds
échoués

Ton Évadé

Cygne blanc


dimanche 12 avril 2020

L'immensité comme un baume


Je ne sais pas où
Je ne sais pas quand
Mais à la première occasion
Je file voir la mer

Le béant
plutôt que le néant

L'immensité comme un baume
L'immensité en écho
à la p(l)age blanche du dedans

Sophie Dassy

#monapo #napomo
Avril : mois de la poésie

samedi 4 avril 2020

Tendresse


Tendre  tendre  est-ce
Cela qu’il me reste
Tendre ma main  ma joie
Vers toi

Est-ce cela qu’il me reste

Par delà l’intouchable
demeurent
le rêve l’élan les mots

tendre vers toi

Cygne blanc