jeudi 20 février 2020

Ni le silence...


Ni le silence de la neige
ni le froissement du papier
ni le soleil de glace
ni le balbutiement de mes rêves
n'étoufferont cette présence brûlante
rodant jour et nuit
dans cette demeure
qui fût tienne

fenêtres ouvertes
portes battantes
envolée d'outardes
retour d'hirondelles

il n'y a pas d'échappée
il n'y a pas de départ
d'Au revoir ni d'abandon

seule ta présence
maîtresse des lieux
comme un grand feu
qui rend fiévreux

je t'entends marcher
dans mes nuits
le jour tu voles
d'une pièce à l'autre

lorsque je sors
tu m'enveloppes de ton aura

je n'ai plus besoin de penser
de prier ni de désirer

tu es là
tu me suis
je te suis

nous  sommes deux
ou peut-être une seule
et même âme

mon geste prolonge le tien
mon pas trace ta route
un seul regard nous anime

la même soif
la même faim
le même vertige
du dedans au dehors
du dehors au dedans

Épousailles

Cygne blanc

1 commentaire:

  1. Quel beau poème, on a envie de disparaître dans cette évhémérisation de l'autre soie!

    Lug

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