vendredi 31 janvier 2020
Littoral Rimouskois
De ciels en ciels,
Rimouski déserté par ses élans
M'invite à y chanter son ermitage
Comme une complainte que le vent dépose
Au creux
Des coquillages et des passants.
Encastré dans l'inattendu,
L'oublié,
Le Rocher Blanc,
Dénudé et altier,
Veille sur ses secrets.
Sur sa cime, le doux bruissement de la frange des nuages
Les traces d'une assemblée de druides
Devisant l'avenir d'un passé omniprésent.
Le long du littoral,
Le cycle se renouvelle
Les capelans viennent s'éventrer sur la grève
L'argent et le mercure se mêlent
S'écaillent
Minuscules boucliers de Voie lactée.
Les pierres du rivage s'embrument
Indifférentes dans leur tristesse
Aux baisers ensanglantés du fleuve.
À proximité de ce silence,
Un enfant né géomancien
Dessine l'horizon du dedans sur le sable coupant.
Mais de cils en cils,
L'angoisse du départ
Alourdit
Les paupières de l'âme.
Trop tôt, la route
Les lumières de la ville
Aiguillonnent nos arêtes.
Rimouski s'éveille sous la poussière orangée du couchant.
Lug Lavallée
mercredi 29 janvier 2020
Tu gardes le silence
Tu gardes le silence
garderas-tu le silence
devant Dieu et les hommes
les enfants jouent
les oiseaux chantent
Paris est en fleurs
la longue voiture grise
fend la foule
la brume matinale en cortège
le noir est de mise
les drapeaux sont en berne
garderas-tu le silence
tes lèvres à jamais scellées
ont-elles déjà tout raconté
devant Dieu
devant les hommes
ouvrirais-je la boite de Pandore
de quoi réveiller les morts
ici présents
de quoi transformer
ta dernière demeure
en champ de bataille
sauras-tu me guider
vers de nouveaux horizons
ceux du Pardon
aux chasseurs d'étoiles
une survivante de la Shoah...
Cygne blanc
mardi 28 janvier 2020
Nue et décharnée
Nue et décharnée
sous son sarrau gris
elle traverse un champ
par un sentier pierreux
est-ce un champ de blé
parsemé de coquelicots
elle a tout oublié
même son nom
dans son dos un numéro
il résonne encore
de l'accent guttural
des gardiens de l'enfer
autre impression
les visages aux yeux hagards
de ses compagnes de bagne
elles sont là derrière elle
toutes semblables
de par le vide
qui les habite
où va-t-elle ainsi
nul ne le sait
elle marche elle marche
elle marche
elle met de la distance
entre l'enfer et sa mort
Cygne blanc
mardi 21 janvier 2020
Musique divine
De nous deux, le léger, c'est moi. Toi, tu as le privilège d'habiter un corps. Alors habite-le, la voie c'est le poids. Pèse ! Mais pèse joyeusement. Ainsi, entre toi et moi se tendront les cordes d'un instrument très subtil et nous pourrons commencer à résonner ensemble à la musique divine d'une façon radicalement nouvelle, à chaque instant, en toute liberté, et cela fera naître, puis danser l'homme.
Dialogues avec l'Ange
jeudi 16 janvier 2020
L'âme dans le désir
L'aveugle s'empare des choses et des hommes, et non de son âme dans les choses et les hommes. Il ne sait rien de son âme. Comment pourrait-il la distinguer des hommes et des choses ? Il trouverait bien son âme dans le désir lui-même mais pas dans les objets de son désir. S'il possédait son désir au lieu que son désir le possède, il aurait posé une main sur son âme, car son désir est l'image et l'expression de son âme.
Carl Jung
mercredi 15 janvier 2020
Intérieur de l'âme
Il y a un spectacle plus grand que la mer, c'est le ciel ; il y a un spectacle plus grand que le ciel, c'est l'intérieur de l'âme.
Victor Hugo
dimanche 12 janvier 2020
vendredi 10 janvier 2020
Pouvoir de changer
Si vous êtes bouleversé par quelque chose d’extérieur, la souffrance n’est pas due à cette chose mais à l’estimation que vous en faîtes et cela, vous avez le pouvoir de le changer à tout moment.
Marc Aurèle
jeudi 9 janvier 2020
Instant fragile
Nous sommes toujours dans le commencement des choses, dans l’instant fragile qui contient la puissance de la vie. Nous sommes toujours au matin du monde.
François Cheng
mardi 7 janvier 2020
Le seul alchimiste
Le seul alchimiste capable de tout changer en or est l'amour. L'unique sortilège contre la mort, la vieillesse, la vie routinière, c'est l'amour.
Anaïs Nin
lundi 6 janvier 2020
Petite fleur
samedi 4 janvier 2020
Dernier mot
Aujourd'hui, dans la nuit du monde et dans l'espérance, j'affirme ma foi dans l'avenir de l'humanité.
Je refuse de croire que les circonstances actuelles rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure.
Je refuse de partager l'avis de ceux qui prétendent l'homme à ce point captif de la nuit que l'aurore de la paix et de la fraternité ne pourra jamais devenir une réalité.
Je crois que la vérité et l'amour, sans conditions, auront le dernier mot effectivement.
La vie, même vaincue provisoirement, demeure toujours plus forte que la mort.
Je crois fermement qu'il reste l'espoir d'un matin radieux, je crois que la bonté pacifique deviendra un jour la loi.
Chaque homme pourra s'asseoir sous son figuier, dans sa vigne, et plus personne n'aura plus de raison d'avoir peur.
Martin Luther King.
vendredi 3 janvier 2020
Littoral de Saint-Anne
Les sables fins de Sainte-Anne
Cheveux blonds, chevaux de mer
Partis en cavale dans les siècles déposés des rivages
Avec mes rêves engloutis
Concassés lors des derniers déplacements
De la Grande Tortue.
Aquarelles, opales coagulées
Des lointains maritimes
Des algues d’un cœur
Ouvert à toutes les impossibilités
Sous le bleu muet du ciel insulaire.
Rivage de Sainte-Anne
Longue chevelure elfique
Distillant le bleu de l'or.
Lug Lavallée
jeudi 2 janvier 2020
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