vendredi 31 janvier 2020

Littoral Rimouskois


De ciels en ciels,
Rimouski déserté par ses élans
M'invite à y chanter son ermitage
Comme une complainte que le vent dépose
Au creux
Des coquillages et des passants.

Encastré dans l'inattendu,
L'oublié,
Le Rocher Blanc,
Dénudé et altier,
Veille sur ses secrets.

Sur sa cime, le doux bruissement de la frange des nuages
Les traces d'une assemblée de druides
Devisant l'avenir d'un passé omniprésent.

Le long du littoral,
Le cycle se renouvelle
Les capelans viennent s'éventrer sur la grève
L'argent et le mercure se mêlent
S'écaillent
Minuscules boucliers de Voie lactée.
Les pierres du rivage s'embrument
Indifférentes dans leur tristesse 
Aux baisers ensanglantés du fleuve.

À proximité de ce silence, 
Un enfant né géomancien
Dessine l'horizon du dedans sur le sable coupant.
Mais de cils en cils,
L'angoisse du départ
Alourdit
Les paupières de l'âme.

Trop tôt, la route
Les lumières de la ville
Aiguillonnent nos arêtes.

Rimouski s'éveille sous la poussière orangée du couchant.

Lug Lavallée

Aucun commentaire:

Publier un commentaire