vendredi 6 septembre 2019

Hommage à Marie Uguay


Tu tissais ton passé au futur de ta mémoire
Tressant les trajectoires effacées des sables jadis fertiles
Imprimées dans les lignes océanes de tes mains muettes
Bientôt noyées

Dans le giron du feu
Dévorant la lumière abrégée
Abreuvée aux derniers oasis
Tu concevais des sortilèges
À même les lianes du langage
À étrangler les cris
De ta mort pressée d’en finir avec tes mots.

Mais dans l’infini pressenti de ton cœur
Les oiseaux captifs derrière les rideaux de tes tympans
Répétaient les milles printemps du premier acte
Du dénouement de notre exode désamoureux.

Lug Lavallée

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