Je suis persuadé que nous avons pour tâche urgente et permanente de dévisager ces deux mystères qui constituent les extrémités de l'univers vivant : d'un côté, le mal ; de l'autre, la beauté.
La vraie nature se révèle à nous dans toute sa profondeur et son infinitude quand nous avons suffisamment dissout ce je auquel nous sommes attachés et identifiés.
Une partie de nous réclame la paix, le grandiose et crie en silence qu'il faut revenir à la terre dans sa magnifique nudité. Une terre sur laquelle tous nos rêves peuvent s'imprimer librement. Vivre simplement, simplement vivre. Vivre au rythme du soleil. Écouter le silence. Allumer en soi un Feu qui ne peut, qui ne doit jamais s'éteindre.
Seul celui qui a osé voir que l'enfer est en lui y découvrira le ciel enfoui. C'est le travail sur l'ombre, la traversée de la nuit, qui permet la montée de l'aube.
On n'écrit pas pour que la chose reste. On n'écrit même pas pour être lu. On écrit parce que écrire l'absence, écrire l'absente, le nom de l'absente, c'est la rendre présente.
L'attention est le chemin qui conduit à l'affranchissement. Ceux qui sont attentifs ne meurent pas. Les inattentifs sont déjà comme des morts. Alexandra David-Neel
Nous vivons avec quelques arpents du passé, les gais mensonges du présent et la cascade furieuse de l'avenir. Autant continuer à sauter à la corde, l'enfant-chimère à notre côté. René Char
La solitude épure la vue, elle nous dit que nos jours passent plus vite que le vent sur les eaux, que notre âme est plus pauvre que l'ombre sur la terre.
Je reviendrai à la maison. Mon pas sera lent, mesuré, et portera son poids de désert traversé. La porte sera ouverte. L'air résonnera à nouveau de rires d'enfants. Une odeur de rhubarbe et de pommes cuites montera des entrailles du logis, parfum d'éternité heureuse. Dans mon cœur, une brassée de roses blanches toutes fraîches cueillies du matin pour toi feront écrin à une rouge incandescence, or brûlant de mille feux. Tout sera comme avant, et cependant seras-tu encore là ?
je ne suis pas ce que tu vois je ne suis pas ce que tu entends je ne suis pas ce que tu penses je suis une part de tes rêves je suis le fruit de ton imaginaire je suis un trésor enfoui un secret bien gardé je suis tout ce que tu veux et son contraire je ne suis qu'une projection c'est à dire rien pour que ce rien prenne vie dépose le dans le terreau du silence chut Cygne blanc
Sur le bord du sentier un jour nous nous asseyons. Notre vie est temps désormais, et notre seul souci ce sont les poses désespérées que nous prenons pour attendre... Mais Elle ne manquera pas son rendez-vous.
La matière déforme l'espace-temps de l'Univers, le courbe, le dilate ou le contracte. En retour, l'espace-temps la fait doucement glisser dans ses propres trames. Nulle frayeur dans ces gestes cosmiques, nul doute, nulle arrière-pensée. Pas non plus de bousculade. Juste le superbe spectacle de l'amour.
Le désert est une femme nue qui se prélasse, fière de la beauté de ses rondeurs, brûlante sous un soleil de feu. Cette femme nue est indifférente aux regards, et de ses superbes formes naissent le désir. Sa nudité éveille les passions endormies, elle nous dénude. Son incroyable beauté vient des dieux. Ils ont tracé sur son corps des lignes aussi pures que le ciel. Cette nudité, loin d'être provocante, est dépouillement. Elle n'est pas un appel à la luxure mais à la paix.
Chaque être humain doit devenir un artisan qui fait de chaque jour de sa vie une œuvre d'art, portant constamment une relation harmonieuse entre ses pensées, ses sentiments et ses actions.