mercredi 14 juin 2017

Haute mer


J'ai largué toutes les amarres et j'embrasse le grand large, furieusement, sur la bouche. Je ne sais pas où je vais ni si je retrouverai un port d'attache. Cela n'a pas d'importance. Je suis arrivé où rien ne va et où tout commence. L'abîme me tend les bras, joyeux. Les profondeurs savent ce que je ne sais pas, imperturbables. Elle a un goût de sel. Son souffle tout à la fois me transperce et emplit mes voiles. Dans son cou, un parfum d'embruns fous. Dans ses yeux, un océan d'étoiles, mouvant.

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