Le Sage est celui qui n’a pas besoin d’ivoire pour voir.
Sa mémoire seule lui suffit
Il sait se maintenir dans la ponte éternelle
D’un jaune inépuisable aux yeux des nomades
Et qui donne aux éructations tues des montagnes,
Aux labiales des ruisseaux et des rivières
Leurs jeux d’ombres, de lumières et de couleurs.
Comme l’aigle solaire immobile dans ses pensées
Ses vents, ses eaux et ses éléments
Il sait toutes les trajectoires, les envies et leur destin,
Les auberges et les ponctuations des routes de l’existence.
Le Sage est l’hôte de tous les voyageurs
Qui cherchent tous ce qui est
Et qu’il n’est nul besoin de chercher au risque de le perdre
Puisque pour le vrai voyageur l’univers dispose de toute l’éternité
Pour se dérouler devant ses yeux!
Lug