jeudi 25 avril 2019

Corps qui pense


Moi, c’est mon corps qui pense. Il est plus intelligent que mon cerveau. Il ressent plus finement, plus complètement que mon cerveau. Quand mon corps pense... tout le reste se tait. À ces moments-là, toute ma peau a une âme.

Colette

mercredi 24 avril 2019

Vers l’aube du corps

Hommage à Denis Vanier


Un grain de sable se change en vent
Délivrant le sirop de son sirocco.
L’icône pornographique qui lui a brisé la voix
A immobilisé le dernier phonème 
Du prépuce schizophrénique
D’un Perceval béni dans les jambes des villes
Qui cherchait sa perle dans les effluves du vin des culs de sac.

Ô combien d’avortements mystiques
De naufrages d’arches
Sur l’archet des corps à réinventer?
Partition de nerfs en folie
Et de cellules ventouses.
Phares fanatisés dans les yeux batraciens
Salivant le vers uni qui a perdu sa Voie lactée.
Oui avortements érotiques 
Dans les stratus ratatinés
Des semences et des oasis maquillés,
Préparés pour la grande noce du sang et du transparent
De nos corps censurés par les idéogrammes de la pensée
De la norme, de l’ordre et de l’éducation. 

Les plumes de l’absence
Dorment aux pieds de l’aimée.
Ce silence n’a plus de nombril
Pour mesurer 
L’espace de la semence étirée
Par les vautours déportés.
Germen dans le grain de sable
Qui connaît l’éternité désespérante
Du feu du jour sans passion
Et la percussion assourdissante dans sa cage thoracique
Des nuits sans étoiles.

Espoir!
Le ciel s’écoule
Toujours du vin des jambes 
Sur d’autres incontinents
Là où le repos s’épuise
Dans la sensation de la proximité d’un autre grain de sable.

À deux sauront-ils
Pour qui la mer déroule ses épaules?
Le corps se réinvente dans la mémoire de l’eau
Qui fait teinter leur cristallisation
Oui, la fumée est l’orgasme des pierres disait Vanier
Comme le rêve est le spasme du désert!

Floraison, la rose des sables 
Étoile de mer des déserts
Multiplie les directions et les jambes
Des vents errants et des corps rêvant
Par un soir phallique de Pleine Lune.

Lug Lavallée

mardi 23 avril 2019

De retour


Depuis un peu plus de trois semaines, je reviens du désert. Lentement. Avec quelques tonnes de silence dans les poches...