Ne quémande rien. N’attends jamais
D’être payé de retour. Le pur souffle
Que tu propages doit faire le long tour,
Par-delà tes jours. Te reviendra
En orties, ou en pierres, peu importe.
Il t’accompagnera dans ta marche
Plus loin que toi le long de la Voie.
François Cheng
jeudi 31 mai 2018
mercredi 30 mai 2018
Dissolution
L'amour est la grande affaire de notre vie. Ce que l'Éros ouvre à l'être, c'est la dissolution de l'ego dans quelque chose qui le dépasse.
Christiane Singer
mardi 29 mai 2018
Pauvreté de l'âme
La solitude épure la vue, elle nous dit que nos jours passent plus vite que le vent sur les eaux, que notre âme est plus pauvre que l'ombre sur la terre.
Christian Bobin
lundi 28 mai 2018
Le diamant
Il y a un temps pour le rêve, et un temps pour le retrait du rêve, qu'on appelle l'éveil. Le rêve est merveilleux, c'est tomber amoureux d'un rayon de soleil, danser avec un souffle de vent. C'est Maya, et combien est-elle belle ! Se réveiller après un tel rêve est difficile, douloureux, comme de voir s'évanouir un mirage tandis que nos bras se referment sur le vide, que notre bouche soudain embrasse un crâne décharné. La mort nous regarde droit dans les yeux en souriant. Peu le supportent, la plupart préfèrent se rendormir au plus vite. Pourtant, cette Beauté qui scintille dans l'illusion ne vient de nulle part ailleurs que du Réel. C'est un mouvement, comme la caresse de la vague qui vient couvrir, puis découvrir en se retirant, le Diamant qui brille de mille feux.
dimanche 27 mai 2018
On the road again
Well, i'm so tired of crying,
Eh bien, je suis si fatigué de pleurer,
But i'm out on the road again.
Mais je suis dehors à nouveau sur la route.
I'm on the road again.
Je suis à nouveau sur la route.
Well, i'm so tired of crying,
Eh bien, je suis si fatigué de pleurer,
But i'm out on the road again.
Mais je suis dehors à nouveau sur la route.
I'm on the road again.
Je suis à nouveau sur la route.
(...)
You know the first time I traveled
Tu sais la première fois j'ai voyagé
Out in the rain and snow -
Dehors sous la pluie et la neige -
In the rain and snow,
Sous la pluie et la neige,
You know the first time i traveled
Tu sais la première fois j'ai voyagé
Out in the rain and snow -
Dehors sous la pluie et la neige -
In the rain and snow,
Sous la pluie et la neige,
I didn't have no payroll,
Je n'avais aucune feuille de paie,
Not even no place to go.
Et pas même un endroit où aller
(...)
But i aint going down
Mais je ne descends pas
That long old lonesome road
Cette longue vieille route solitaire
All by myself.
Tout seul.
But i aint going down
Mais je ne descends pas
That long old lonesome road
Cette longue vieille route solitaire
All by myself.
Tout seul
Eh bien, je suis si fatigué de pleurer,
But i'm out on the road again.
Mais je suis dehors à nouveau sur la route.
I'm on the road again.
Je suis à nouveau sur la route.
Well, i'm so tired of crying,
Eh bien, je suis si fatigué de pleurer,
But i'm out on the road again.
Mais je suis dehors à nouveau sur la route.
I'm on the road again.
Je suis à nouveau sur la route.
(...)
You know the first time I traveled
Tu sais la première fois j'ai voyagé
Out in the rain and snow -
Dehors sous la pluie et la neige -
In the rain and snow,
Sous la pluie et la neige,
You know the first time i traveled
Tu sais la première fois j'ai voyagé
Out in the rain and snow -
Dehors sous la pluie et la neige -
In the rain and snow,
Sous la pluie et la neige,
I didn't have no payroll,
Je n'avais aucune feuille de paie,
Not even no place to go.
Et pas même un endroit où aller
(...)
But i aint going down
Mais je ne descends pas
That long old lonesome road
Cette longue vieille route solitaire
All by myself.
Tout seul.
But i aint going down
Mais je ne descends pas
That long old lonesome road
Cette longue vieille route solitaire
All by myself.
Tout seul
samedi 26 mai 2018
Horizon illimité
L'horizon soudain est illimité. Impassible, il s'offre à une envolée d'oiseaux amoureux comme à une caresse frémissante de pure tendresse. Et c'est ainsi, dans l'écrin du temps suspendu, que l’œil naît doucement à la présence d'un nouveau soleil, un éclat de lumière rose qui transperce tout et lui restitue la joie vibrante de l'origine.
vendredi 25 mai 2018
Asile dans la lumière
Le cœur de la nuit cherche
un asile dans la lumière.
Chaque chose
se réfugie dans son contraire.
C'est ainsi qu'existe ce qui existe.
Si s'annulaient les oppositions,
tout cesserait d'exister.
Roberto Juarroz
un asile dans la lumière.
Chaque chose
se réfugie dans son contraire.
C'est ainsi qu'existe ce qui existe.
Si s'annulaient les oppositions,
tout cesserait d'exister.
Roberto Juarroz
jeudi 24 mai 2018
mardi 22 mai 2018
Morrigane
Nous sommes tempête. Nous sommes le vent qui mugit, la vague déferlante. Nous sommes la terre qui, après un long sommeil, se secoue. Nous sommes le volcan qui attend son heure. Nous sommes la forêt impénétrable. Nous sommes le fauve tapi dans le silence. Nous sommes la paix du soir qui enveloppe de douceur la grande étendue sauvage. Nous sommes la lune qui danse joyeusement dans le ciel avec le soleil ardent du nouveau matin. Nous avons traversé le feu et la morsure du fer. Nous sommes échappées de vos prisons, dont il ne restera que des ruines. Nous serons sans pitié, comme vous l'avez été avec nos sœurs et nos frères. Nous sommes les enfants à naître de Celle-qui-vient.
lundi 21 mai 2018
Épiphanie gestuelle
Tout geste est une épiphanie
lorsqu'il n'y a plus de différences
entre le haut et le bas.
Roberto Juarroz
dimanche 20 mai 2018
Terre noire
Terre noire
noire de tes cheveux
brûlée de ta peau
profonde de ta voix
foulée de ta vie
fertile de ton amour
au printemps tu y sèmes
capucines œillets
roses et coquelicots
tes mains fines
la retournent comme pâte
au levain prometteur
cette terre
où tu t'agenouilles t'émerveillant
de ses métamorphoses
cette terre
sur laquelle tu te couches
accordant ton cœur à son rythme
la louangeant chaque jour
de ton souffle de ton chant
comme on embrasse une mère
toute ronde de ses enfantements
terre blanche
blanche de tes cheveux
nacrée de ta peau
bercée de ta voix
peuplée de ta vie
divine de ton amour
terre blanche
blanche rose
ma mère
Cygne blanc
samedi 19 mai 2018
Gentillesse
On me demande souvent quelle est la technique la plus efficace pour améliorer sa vie. Il est un peu embarrassant d'avouer après des années de recherches et d'expérimentations que la meilleure réponse est : soyez juste un peu plus gentil.
vendredi 18 mai 2018
jeudi 17 mai 2018
Celui qui cherche
Je n'ai aucun droit de m'appeler quelqu'un qui sait... J'étais celui qui cherche, et je le suis encore, mais je ne cherche plus dans les étoiles ou les livres; je commence à entendre les enseignements de mon sang pulsant en moi. Mon histoire n'est pas plaisante, elle n'est pas douce et harmonieuse comme des histoires inventées; elle goûte la folie et l'égarement, la folie et le rêve, comme la vie des gens qui ne veulent plus se mentir à eux-mêmes.
Herman Hesse
mercredi 16 mai 2018
L'été viendra
Être artiste veut dire ne pas calculer, ne pas compter, mûrir comme un arbre qui ne presse pas sa sève, et qui confiant, se dresse dans les tempêtes printanières sans craindre que l'été ne puisse venir. Mais il viendra pourtant. Mais il ne vient que pour ceux qui, patients, vivent comme s'ils avaient l'éternité devant eux, si sereinement tranquille et vaste.
Rainer maria Rilke
mardi 15 mai 2018
Être en Vie
L'Amour, quand il surgira dans votre vie, sera comme un tremblement de terre qui ébranle les fondements de votre être, comme un tsunami qui emporte tout. Rien ne restera debout de ce que à quoi vous croyez, ce à quoi vous vous accrochez, ce qui fait votre identité. Cela est inévitable parce que l'Amour, s'il est dans ce monde, n'est pas de ce monde. Il revêt un visage pour nous approcher, mais en Réalité, il est dans tous les sourires qui éclairent cet univers, dans tous les yeux qui brûlent de la flamme essentielle. Il nous prend par la main pour nous reconduire à notre demeure éternelle, à Celle / Celui que nous n'avons jamais cessé d'être, mais cela implique de nous arracher à notre sommeil. Il nous fait rêver, mais c'est pour mieux nous inviter à traverser le rêve qui le recouvre comme un voile l'adorable Danseuse. Alors, le voile étant tombé, la Radieuse se révélant dans sa sublime nudité, nous saurons enfin ce que signifie : être en Vie !...
lundi 14 mai 2018
Plonge !
Si tu veux traverser l’océan rugissant
Prends ta vie en main et plonge dans les vagues.
Ces vagues viennent de si loin
Elles apportent les messages d’un monde nouveau
Combien de temps resteras-tu assis sur ce rivage
Alors qu’une musique divine t’appelle sur l’autre rive ?
Si tu aspires à une vie nouvelle, à une jeunesse et à un cœur tout neuf
Aujourd’hui tu dois embrasser l’océan tumultueux.
Élances-toi aujourd’hui avec une confiance renouvelée
Regarde plus haut, fais l’histoire
Laisse loin derrière toi le ciel ancien
Embellis aujourd’hui ton univers d’un ciel nouveau
Si les voix d’une nouvelle création résonnent en ton être
Tu dois renouveler chacune de tes cellules.
La douleur de l’anéantissement
deviendra le chant d’une nouvelle création.
La noirceur de la nuit
Deviendra la bénédiction du soleil
Maintenant laisse ce vieil idole décrépi du passé tomber en poussière
N’importe quelle pierre sur laquelle tu poseras la main deviendra divine
Ton cœur aspire aux sommets de l’Himalaya
Alors pourquoi s’intéresser aux abîmes de l’océan
Aujourd’hui tu t’élances vers le ciel sans limite
Ouvre tes ailes.
Si tu aspires à traverser l’océan rugissant
Prends ta vie en main
Plonge dans les vagues !
Osho (traduction Dominique Vincent)
dimanche 13 mai 2018
Trois papillons
Les hommes sont comme les trois papillons devant la flamme d’une bougie
Le premier s’en approche et dit:
"Moi je connais l’amour"
Le second vient effleurer la flamme de ses ailes et dit:
"Moi je connais la brûlure de l’amour"
Le troisième se jette au Cœur de la flamme et se consume
Lui seul connait le véritable amour.
Rûmi
samedi 12 mai 2018
Paroles vraies
Très peu de vraies paroles s'échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler.
Christian Bobin
vendredi 11 mai 2018
Un seul
Un seul regard reprend tous les regards
Un seul mot libère tous les échos
Un seul geste rompt l'unique fièvre
Un seul geste rouvre toutes les veines
Nul sang n'est perdu nulle chair vaine
François Cheng
jeudi 10 mai 2018
Distraction de l'infini
La hauteur de la rose n'est pas la hauteur de la pierre,
mais parfois la rose la surpasse en son extase.
La hauteur de l'homme n'est pas la hauteur de la pluie,
mais son regard va plus loin que les nuages.
Et parfois la lumière l'emporte sur l'ombre,
bien que l'ombre ait toujours le dernier mot.
Les hiérarchies sont une distraction de l'infini
ou peut-être un accident.
Les hauteurs se supplantent comme tours qui dansent
mais tout tombe de la même hauteur .
Roberto Juarroz
mais parfois la rose la surpasse en son extase.
La hauteur de l'homme n'est pas la hauteur de la pluie,
mais son regard va plus loin que les nuages.
Et parfois la lumière l'emporte sur l'ombre,
bien que l'ombre ait toujours le dernier mot.
Les hiérarchies sont une distraction de l'infini
ou peut-être un accident.
Les hauteurs se supplantent comme tours qui dansent
mais tout tombe de la même hauteur .
Roberto Juarroz
mercredi 9 mai 2018
De rien en rien
Jusqu'à devenir
rien
ainsi je serai
ce rien
que tu ne soupçonnes
pas
dans ce souvenir épinglé
au mur de l'ouvert
dans ce petit bruit d'acouphène
grillon virtuel
dans ce goût de pêche
des matins d'été
dans ce parfum indicible
de l'absence ailée
sur ta peau
piqûre d'un baiser
dans tes pas
vers l'ailleurs
de rien en rien
rien à dire
tout à pressentir
Cygne blanc
mardi 8 mai 2018
Connaissance de l'homme
Le Maître dit :
Confucius
Si l'on considère les actions d'un homme, si l'on observe les motifs qui le font agir, si l'on examine ce qui fait son bonheur, peut-il cacher ce qu'il est ?
Confucius
lundi 7 mai 2018
Création mutuelle
Nous devons parvenir
à ce que le texte que nous lisons nous lise.
Nous devons faire en sorte que la rose
Que nous venons de créer rien qu'en la regardant
Nous crée en même temps
Roberto Juarroz
à ce que le texte que nous lisons nous lise.
Nous devons faire en sorte que la rose
Que nous venons de créer rien qu'en la regardant
Nous crée en même temps
Roberto Juarroz
dimanche 6 mai 2018
Principe d'humanité
Tous les êtres ont un sens inné de la compassion, ce qui est démontré par l'exemple suivant. Si des hommes aperçoivent soudain un enfant sur le point de tomber dans un puits, ils éprouveront tous un sentiment de crainte et de compassion. S'ils manifestent cette crainte et cette compassion, ce n'est pas pour se concilier l'amitié des parents de l'enfant, ni pour s'attirer les éloges de leurs compatriotes et de leurs amis, ni pour maintenir leur réputation.
Tout homme dénué de compassion, ou qui n'aurait pas honte de ses fautes ni horreur des fautes d'autrui, qui ne saurait rien se refuser mais ne céderait rien à autrui, ou ne ferait aucune différence entre le bien et le mal, ne pourrait se prévaloir de faire partie de l'humanité.
La compassion est le principe d'humanité ; la honte et l'horreur du mal sont le principe de justice ; la volonté de refuser pour soi et de céder à autrui est le principe d'observance des rites ; l'inclination à approuver le bien et réprouver le mal est le principe de sagesse. Celui qui, doué de ces quatre principes, prétend ne pouvoir les développer pleinement se fait un grand tort. Celui qui dot que son prince ne peut les développer fait grand tort à son prince.
Si nous savions développer pleinement ces quatre principes qui sont en chacun de nous, ils seraient comme un feu qui commence à flamber, comme une source qui jaillit. Celui qui saurait les développer pleinement pourrait gouverner le monde. Celui qui ne les développe pas n'est même pas capable de remplir ses devoirs envers sa parentèle.
Mencius
samedi 5 mai 2018
Au centre de la fête
On dirait parfois
que nous sommes au centre de la fête.
Cependant au centre de la fête il n'y a personne.
Au centre de la fête c'est le vide.
Mais au centre du vide il y a une autre fête.
Roberto Juarroz (Douzième poésie verticale, traduction de Fernand Verhesen)
que nous sommes au centre de la fête.
Cependant au centre de la fête il n'y a personne.
Au centre de la fête c'est le vide.
Mais au centre du vide il y a une autre fête.
Roberto Juarroz (Douzième poésie verticale, traduction de Fernand Verhesen)
vendredi 4 mai 2018
Credo
Je crois
à la vie à la mort
à la grande amour donnée
ou traversée
Je crois
à la vraie gravité
à la tendresse impitoyable
Je crois
au cœur de la nuit
au cœur de la pluie
Je crois qu’il faut mourir
puis vivre
mourir avant de mourir
pour ne plus aimer mourir
Je crois à l’entrée en résonance
à l’entrée
en évidence
à la toute transparence
Je crois ne rien pouvoir haïr
de ce que j’ai fait
Je crois au regard renversé
je crois
que chacun peut sortir vivant d’ici
Je crois au rassemblé
à l’ouvert
au levé
au tremblé
au centième de soupir
Je crois que tout mot juste
vient de l’intérieur du ciel
et que ce ciel
vrille au plus profond de nous
Je crois à la ferveur fluide
Je crois
qu’il faut anéantir
pour magnifier
Je crois à Artaud
lorsqu’il faisait l’exposition Van Gogh
au pas de course
pour mieux la regarder
pour mieux la restituer
Je crois à Albert Ayler
lorsqu’il joue à l’enterrement de Coltrane
dans une incandescence
réfractée
réfractaire
à l’horizon du déluge
Je crois
comme le Conrad du Cœur des ténèbres
qu’il faut avancer
dans sa propre obscurité
pour y voir clair
Que le frémissement
ne peut jamais surgir
là où sont la honte
la haine
la peur
Je crois à l’opacité solitaire
au pur instant de la nuit noire
pour rencontrer sa vraie blessure
pour écouter sa vraie morsure
Je crois à ces chemins
où le corps avance dans l’esprit
où l’on surprend
le bruit de fond des univers
par ces yeux
que la nuit
a pleurés en nous
par ces yeux que la vie
a lavés en nous
Je crois comme Trakl
qu’on peut boire le silence de Dieu
Je crois
qu’il faut habiter la lumière
par un long questionnement
sans réponse
Je crois à Zoran Music
dessinant ses fagots de cadavres
sur de mauvais papiers
trouvant encore la vie
au fond du désarticulé
au fond de l’incarné
au fond de l’éprouvé
exorciste
vertical
Je crois aux cassures de fièvre
aux sursauts de nuit
aux césures de nerf
Je crois
qu’il faut prendre appui
sur le vent
s’agenouiller en mer
et se vouer
à l’infini
Je crois qu’il faut penser
comme chute une météorite
comme pleure une étoile-mère
Qu’il faut saisir
l’intime conscience de son désastre
pour commencer
à vraiment sourire
pour s’aventurer
au plus bleu du bleu
Zeno Bianu
jeudi 3 mai 2018
Sauvetage
Un poème sauve un jour.
Plusieurs poèmes pourront-ils
sauver la vie entière ?
Ou suffit-il d’un seul ?
Roberto Juarroz (Treizième poésie verticale).
Plusieurs poèmes pourront-ils
sauver la vie entière ?
Ou suffit-il d’un seul ?
Roberto Juarroz (Treizième poésie verticale).
mercredi 2 mai 2018
Du plus loin
Du plus loin des voix éteintes
les étoiles à nu
blanches de langues
en amont du sans-fin
qui creuse les tempes
un devenu-ciel anéanti
comme on agrippe sa naissance
Zeno Bianu
mardi 1 mai 2018
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