L'âne Jaya, en voyage, prend des vacances. Les posts se feront plus rares pour un temps. Je vous souhaite un beau début de printemps...
mardi 28 mars 2017
lundi 27 mars 2017
Lion de l'éveil
Le lion rugit la parole sans peur
Fracas des crânes de la création,
Honte-panique de l'éléphant-roi.
Seuls les sages en savourent le silence.
Sian-Kiué de Yong-Kia
samedi 25 mars 2017
Aube calme
Vent et rosée d'une aube calme.
Seul, derrière les stores, un homme qui se lève.
Loriots et fleurs, larmes et rires -
Ce printemps, à qui appartient-t-il ?
Li Chang-Yin
Seul, derrière les stores, un homme qui se lève.
Loriots et fleurs, larmes et rires -
Ce printemps, à qui appartient-t-il ?
Li Chang-Yin
jeudi 23 mars 2017
mercredi 22 mars 2017
La rivière oubliée
Endormis les yeux ouverts, vous marchez dans la ville sans Me voir. Pourtant, Je suis partout. Je suis l'arbre qui s'incline sur votre passage. Je suis la petite fleur sauvage qui pousse entre deux dalles de béton et vous sourie. Je suis le brin d'herbe qui danse avec le vent et vous nargue gentiment. Je suis le vent aussi, et les nuages lents qui vont leur chemin sans souci, et le soleil derrière les nuages, et les étoiles patientes. Je suis la rivière oubliée qui chante dans votre cœur. Je suis vous aussi, mais vous l'avez oublié car vous préférez vivre dans le petit monde de votre esprit plutôt que de vous offrir à la vie.
mardi 21 mars 2017
lundi 20 mars 2017
Au bord de la rivière bleue
Les anciens poètes savaient s'enivrer de silence. Ils buvaient à la coupe de l'éternité, rayonnant au cœur de la montagne, demeurant cachés au milieu du peuple. Nous en cherchons en vain les traces, qui ne sauraient conduire nulle part. Pourtant, Han-Chan continue de sourire, assis pensif au bord de la rivière bleue.
dimanche 19 mars 2017
samedi 18 mars 2017
Promenade au mont de la Paix Suprême
Le ciel s'écartèle au péril des rochers ;
Le soleil se déchire au vertige des arbres.
Dans l'ombre des ravins meurt l'éclat du printemps ;
Sur la glace des pics vit la neige d'été.
K'ong Tche-Kouei
vendredi 17 mars 2017
La danseuse sublime
Sensualité de la ville sous la caresse du printemps : tout frémit. La danseuse sublime est partout, virevoltant toute entière dans l'air du temps, un accent de violon sauvage, un regard fauve qui te saisit, une robe légère qui se soulève un instant, un rayon de soleil qui fait jouir la terre...
Oh ! Vivrai-je assez longtemps pour l'embrasser et n'en plus revenir ?
jeudi 16 mars 2017
mercredi 15 mars 2017
mardi 14 mars 2017
Coulée
N'appelle pas Dieu à voix haute
Sa source est en toi
Et si tu n'obstrues pas le passage
Rien n'en suspend la coulée
Angélus Silesius
lundi 13 mars 2017
Vacance
Je me promène dans les rues
avec en dedans un espace vacant
où niche, radieux, le printemps.
avec en dedans un espace vacant
où niche, radieux, le printemps.
dimanche 12 mars 2017
samedi 11 mars 2017
Est-ce ainsi que les hommes meurent ?
Depuis bien longtemps déjà,
J'ai cessé d'écrire,
Cesser de lever les yeux,
Cessé de relire.
Dans le parc, devant la grille,
Les hommes arrivent
Et juste une trace de pas
Le long des rives,
Juste une trace de pas
Le long des rives.
Depuis bien longtemps,
Je ne dirige plus les musiciens.
Depuis bien longtemps,
Laissé pendu l'habit de magicien
Dans le parc, devant la mer.
Les robes blanches,
Enfants fragiles comme du verre,
Jouent sous les branches,
Enfants fragiles comme du verre,
Jouent sous les branches...
Est-ce ainsi que les hommes meurent ?
Et leur parfum, au loin, demeure.
Depuis bien longtemps déjà,
J'ai cessé de vivre,
De toucher du bout des doigts
La tranche des livres.
Dans le parc, devant la rive,
Des bruits étranges,
Bruissements d'ailes, lumières,
Cheveux des anges,
Le bruissements des ailes, les lumières,
Les cheveux des anges...
Depuis bien longtemps déjà,
Le seul souvenir
D'une miette de vie encore
Que je respire,
Dans le parc devant l'allée,
Le vide immense.
Bruits des pas sur le gravier,
De mon enfance,
Les bruit des pas sur le gravier,
Les ombres dansent...
Est-ce ainsi que les hommes meurent ?
Et leur parfum, au loin, demeure,
Et leur parfum, au loin, demeure
J'ai cessé d'écrire,
Cesser de lever les yeux,
Cessé de relire.
Dans le parc, devant la grille,
Les hommes arrivent
Et juste une trace de pas
Le long des rives,
Juste une trace de pas
Le long des rives.
Depuis bien longtemps,
Je ne dirige plus les musiciens.
Depuis bien longtemps,
Laissé pendu l'habit de magicien
Dans le parc, devant la mer.
Les robes blanches,
Enfants fragiles comme du verre,
Jouent sous les branches,
Enfants fragiles comme du verre,
Est-ce ainsi que les hommes meurent ?
Et leur parfum, au loin, demeure.
Depuis bien longtemps déjà,
J'ai cessé de vivre,
De toucher du bout des doigts
La tranche des livres.
Dans le parc, devant la rive,
Des bruits étranges,
Bruissements d'ailes, lumières,
Cheveux des anges,
Le bruissements des ailes, les lumières,
Les cheveux des anges...
Depuis bien longtemps déjà,
Le seul souvenir
D'une miette de vie encore
Que je respire,
Dans le parc devant l'allée,
Le vide immense.
Bruits des pas sur le gravier,
De mon enfance,
Les bruit des pas sur le gravier,
Les ombres dansent...
Est-ce ainsi que les hommes meurent ?
Et leur parfum, au loin, demeure,
Et leur parfum, au loin, demeure
Gérard Manset
vendredi 10 mars 2017
Ombre et lumière
Du creux de mes racines
ombre et lumière dansent
ce visage qui me regarde
Ô visage
j’ose danser avec toi
et me laisse enfin être
qui je suis
Raissa60
jeudi 9 mars 2017
mercredi 8 mars 2017
Monde meurtrier
Le monde n'est si meurtrier que parce qu'il est aux mains de gens qui ont commencé par se tuer eux-mêmes, par étrangler en eux toute confiance instinctive, toute liberté donnée de soi à soi. Je suis toujours étonné de voir le peu de liberté que chacun s'autorise, cette manière de coller sa respiration à la vitre des conventions, et la buée que cela donne, l'empêchement de vivre, d'aimer.
Christian Bobin
mardi 7 mars 2017
lundi 6 mars 2017
Contradiction
Est-ce que je me contredis moi-même ?
Bon d'accord, je me contredis moi-même,
(Je suis vaste, je contiens des multitudes).
Walt Whitman
Bon d'accord, je me contredis moi-même,
(Je suis vaste, je contiens des multitudes).
Walt Whitman
dimanche 5 mars 2017
Échos du monde
Des échos du monde me parviennent :
des fous aveugles se tapent dessus
en clamant qu'ils sont seuls à voir la lumière.
des fous aveugles se tapent dessus
en clamant qu'ils sont seuls à voir la lumière.
samedi 4 mars 2017
Âme lune
The soul,
Like the moon, is now, and always new again.
My teacher told me one thing, live in the soul.
When that was so, I began to go naked,
And dance
L'âme,
Comme la lune, est maintenant et toujours renouvelée.
Mon maître m'a dit une chose, vis dans l'âme.
Quand il en a été ainsi, j'ai commencé à aller nue,
Et à danser.
Lalla, Naked songs - adaptation Coleman Barks, ma traduction de l'anglais
jeudi 2 mars 2017
mercredi 1 mars 2017
Les couleurs de l'amour
Mon ami Basile, qui n'existe que dans mon imagination, est éloquent après deux verres de vin. Voilà ce qu'il déclarait à qui voulait l'entendre l'autre soir :
« La vérité de la vie, c'est que quelque chose de complètement impersonnel oeuvre au travers de nous. C'est pourquoi notre agitation devant les événements est complètement vaine. Nous ne voyons pas cette dimension impersonnelle de l'existence, que nous pourrions peut-être appeler Dieu, tant nous sommes occupés à exister, c'est-à-dire à prendre la responsabilité personnelle de ce qui arrive ou à nous en croire victime, à nous en féliciter ou à nous y opposer. Tout ce cinéma entretient l'illusion bien pratique d'exister, c'est-à-dire d'être une personne séparée de ce grand mouvement impersonnel dans lequel tout l'Univers se meut. Cependant, la séparation est une illusion utile car elle permet de vivre toutes les couleurs de l'amour. Mais ce n'est pas la vérité de la vie et nous en ressortons aussi librement que celui qui quitte la salle de cinéma après avoir vu un bon film, non sans emmener l'essentiel : l'amour qui a été suscité pour les personnages dans le drame qu'ils ont partagé... »
Là il m'en a bouché un coin. Comprenne qui pourra.
S'abonner à :
Messages (Atom)